Meubles RD : traverser la pandémie avec un virage Web

L’entreprise fondée en 2005 se lance alors dans la vente des inventaires de liquidation. Meubles RD transforme ensuite son modèle d’affaires, si bien qu’elle achète aujourd’hui ses meubles directement des manufacturiers à travers le monde. «Ça nous permet d’avoir des prix très agressifs», mentionne Mme Beauregard.

Meubles RD concentre une bonne part de ses activités sur la vente de meubles neufs, mais continue de s’appuyer sur ses origines en acquérant et en revendant des lots de produits provenant d’autres détaillants, fabricants, grossistes, et distributeurs.

Ses 30 magasins de style entrepôt et sans décoration, souligne-t-elle, ont dû fermer deux mois pendant le confinement. L’entreprise a alors renforcé son positionnement sur le Web, d’autant que son site était déjà passé en mode transactionnel. «On s’est remis en question rapidement. J’ai congédié, le jour 1, tous mes employés, et je les ai rappelés le lendemain. Venez-vous-en, vous êtes maintenant mes conseillers sur le Web.»

Les subventions salariales offertes par le fédéral ont été à la fois utiles et désastreuses de son point de vue. «On a été cherché un peu la subvention salariale. On s’est débrouillé. Notre plus grand défi, c’est la main-d’œuvre, le recrutement et la rétention. Dans le domaine du meuble, ça va bien. Pour l’instant, on a rattrapé tout le retard qu’on avait perdu.»

Mais la PCU a mis de la pression sur les postes de soutien. «Cinq cents dollars par semaine, c’était pour eux plus avantageux. J’en ai effectivement qui ne sont pas revenus au travail, on recrute activement et surtout via les médias sociaux», nous dit Isabelle Beauregard. «J’ai de bons budgets en marketing.» Reste qu’elle devra probablement réduire les heures d’ouverture de certains de ses magasins.

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