La DPJ reçoit davantage de signalements

Le nombre de signalements faits à la DPJ enregistre une forte augmentation en Mauricie/Centre-du-Québec (MCQ).

C’est ce que révèle le rapport annuel 2019-2020 déposé par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). On y recense 118 316 signalements au Québec, dont 9174 pour la Mauricie/Centre-du-Québec. Il s’agit d’une hausse de 14,4% pour la région par rapport à l’année précédente.

Notons que près 39% des signalements à la DPJ-MCQ font l’objet d’une évaluation des faits, du développement et de la sécurité de l’enfant.

Robert Levasseur, directeur de la protection de la jeunesse en Mauricie et au Centre-du-Québec, explique cette hausse des cas par le fait «que les gens dénoncent plus rapidement», surtout lorsque des tragédies font l’actualité.

M. Levasseur enjoint l’ensemble de la population à soutenir la DPJ dans sa mission en travaillant en amont des signalements. «On va arriver à fournir une réponse plus adéquate et avoir un impact direct sur les enfants», souligne-t-il.

Les deux tiers des enfants dont la situation a été prise en charge la DPJ de la région sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers signifiants (tantes, oncles, cousins, sœurs, voisins mêmes).

Des 9000 signalements recensés par la DPJ-MCQ, 659 adolescents ont été dirigés vers des services relevant de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA). Ces cas sont tout de même en baisse de 8,5% par rapport à l’an dernier.

La négligence, les abus physiques et les mauvais traitements psychologiques se hissent en tête de liste du triste palmarès des motifs de signalements. La grande majorité des signalements provient de l’extérieur du milieu familial (organismes, écoles, policiers, communauté) et 80% des signalements concernent des garçons. Les abus sexuels comptent, quant à eux, pour 5,4% des 9000 signalements.

Moins de signalements durant le confinement

Les signalements sont en baisse de 18% pour le premier trimestre des mois d’avril, mai et juin 2020 de la pandémie, ainsi que pour les trois mois subséquents. Cette baisse ne doit cependant pas être interprétée comme une bonne nouvelle, fait remarquer Robert Levasseur.

«La maltraitance, la violence conjugale n’ont pas cessé avec le confinement. Le jeune n’allait plus à l’école, au CPE, dans ses activités sportives. On (DPJ) a mis en place des moyens pour s’assurer de maintenir le lien avec les jeunes qu’on avait sous notre gouverne», assure le directeur de la DPJ Mauricie et Centre-du-Québec.

«Il faut qu’on ajuste notre capacité à offrir du soutien et de l’aide avant que les situations ne dégénèrent. Tout le monde doit prendre collectivement une responsabilité pour accompagner ces jeunes. Chacun peut faire sa part», ajoute Robert Levasseur.

Le bilan régional complet est disponible au ciusssmcq.ca/documentation/rapports-annuels-et-financiers/.

Icimédias