Soulagé d’avoir la chance de jouer cette année

Le feu vert a été donné pour la tenue d’une saison adaptée de football collégial du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Rien n’est gagné toutefois avec la situation hautement évolutive de la COVID-19 dans la province. Le secondeur victoriavillois des Cougars du Collège Champlain de Lennoxville, Jérémy Mercier, assure cependant que tous les efforts sont faits pour que lui et son équipe aient la chance de jouer au football cette année.

Cette année, les Cougars, qui évoluent en division 1 au niveau collégial, devraient disputer quatre parties de saison régulière face à des rivaux regroupés géographiquement. Ça diffère d’une saison habituelle de neuf rencontres, mais Mercier ne s’en fait pas. Tout ce qu’il souhaite, c’est de pouvoir sauter sur le terrain pour un match. En théorie, les Cougars doivent affronter les Titans du Cégep de Limoilou dès samedi. «Nous sommes extrêmement heureux d’avoir la chance de disputer des parties cette année. Avec Québec qui est en zone orange, il ne faut pas que la situation empire. En ce moment, nous faisons une espèce de bulle entre les équipes. Nous sommes très conscients de ça. Nous limitons les contacts avec le monde extérieur le plus possible. Nous voulons nous donner toutes les chances pour jouer au moins un match. Nous nous entraînons d’arrache-pied depuis le début de l’été, car nous pensons être parmi les seuls à jouer au football au Canada cette année. Il faut continuer de mettre les efforts pour ça. Ça ferait du bien moralement», a-t-il exprimé.

Mercier fait d’ailleurs valoir que les joueurs de football doivent se compter chanceux d’avoir l’occasion de disputer des matchs, même si le calendrier a été adapté et qu’il n’y aura pas de Bol d’Or à l’enjeu cette année. «En ce moment, ce qui est important, c’est de limiter les risques de contagion. Nous respectons la distanciation physique et nous limitons les contacts extérieurs. Nous avons tellement mis d’efforts pour jouer. Nous n’avons pas abandonné l’idée de jouer cette année, car la saison était reportée depuis la fin du mois d’août. Nous y sommes presque maintenant.»

L’an dernier, les Cougars, malgré une saison régulière en dents de scie, avaient connu un parcours éliminatoire mémorable qui leur avait permis de mettre la main sur le Bol d’Or.

Prêt pour de plus grandes responsabilités

Au cours de la dernière saison, Mercier, qui était l’une des rares recrues des Cougars à fouler le terrain en défensive, a réalisé 17 plaqués en plus d’en assister 11, portant ainsi son total global à 22,5 plaqués pour la totalité de la saison. Ayant maintenant une année d’expérience derrière la cravate, il souhaite démontrer qu’il a progressé. «Je me sens plus prêt que jamais. Je suis confiant et j’ai hâte de jouer. Nous avons été enfermés pendant deux mois. En tant que sportif, le fait de m’entraîner dans un sous-sol était lourd. J’ai juste hâte de remettre mon casque et mes épaulettes pour jouer au football.»

Mercier croit d’ailleurs que cette saison 2020 l’aidera à devenir un bon vétéran de troisième année l’an prochain. «Être une recrue comparativement à un vétéran, ce n’est pas la même chose. Devenir un vétéran, ça s’apprend des joueurs de troisième année. C’est essentiel à un parcours collégial, selon moi. Une deuxième année, ça te prépare à être un bon vétéran et comment bien transmettre la philosophie de l’équipe aux plus jeunes. Si nous n’avions pas eu de matchs, ça aurait été plus compliqué de faire ça.»

Pas de Championnat du monde de football

L’un des objectifs principaux de Mercier en 2020 était de prendre part au Championnat du monde junior de la Fédération internationale de football américain au sein de l’équipe canadienne. Étant présent pour les dernières étapes du camp de sélection qui se déroulait à Ottawa, il touchait pratiquement à son objectif.

La COVID-19 est cependant venue contrecarrer ses plans, forçant l’annulation du camp et de la compétition. «C’est tout à fait compréhensible. À peu près tout a été annulé ou reporté à travers le monde. Je ne suis donc pas le seul à ne pas avoir pu participer à une compétition. Je ne sais pas si je vais avoir une autre chance d’y participer. Ce sera au comité organisateur de décider ce qui sera fait.»