L’Agence Nanny : une solution pour aider les parents, surtout en temps de pandémie

En pleine pandémie, la Victoriavilloise Isabelle De Billy a décidé de lancer sa propre agence de placement, soit un service d’aide à domicile, l’Agence Nanny. Cette entreprise a vu le jour afin de répondre à un besoin criant à Victoriaville et les environs pour épauler les parents, eux qui sont mis sous pression en ce temps de pandémie.  

C’est le 15 septembre dernier qu’Agence Nanny a vu le jour. Cette décision de se lancer dans le monde des affaires ne s’est toutefois pas prise sur un coup de tête, selon la principale intéressée. Avant de sauter dans l’aventure, elle a étudié le marché, ce qui lui a confirmé que la région avait un besoin, et élaboré un cartable d’activités pédagogiques pour le développement de l’enfant. «Actuellement, j’ai déjà une liste d’attente assez importante. Il n’y a plus de place en centre de la petite enfance (CPE) et en milieu familial. Présentement, la maman enceinte est stressée, car elle ne sait même pas à qui elle pourra confier son enfant dans quelques mois», a mentionné celle qui a été responsable d’un service de garde en milieu familial.

Ce nouveau projet, présent dans des villes comme Québec et Montréal, n’était pas encore offert dans les Bois-Francs jusqu’à récemment. «Mon idée, c’est d’offrir un service personnalisé à domicile aux familles. Les agences qui font ça présentement engagent des responsables de service de garde en milieu familial qui, eux, sont en grève en ce moment. C’est eux que je cherche à engager pour me faire une banque de nounous. Les filles engagées doivent avoir une formation de RCR (réanimation cardiorespiratoire). J’offre également la formation de RCR avec par le biais d’un formateur.»

Ironiquement, avec la deuxième vague de la COVID-19 qui sévit, le moment de se lancer dans cette aventure était jugé opportun par Isabelle De Billy. Puisque les enfants doivent être retirés de leur établissement scolaire dès l’apparition de symptômes grippaux et qu’ils doivent à ce moment demeurer à la maison, certains parents se retrouvent dans une situation problématique. «Présentement, il y a trois familles sur cinq qui a un besoin», a fait valoir Mme De Billy.

Une analyse pour bien comprendre le milieu familial

Les personnes désireuses de s’enquérir des services de l’Agence Nanny sont invitées à remplir un pré-formulaire. À partir de ce moment, Mme De Billy fera les démarches afin de connaître la famille avec laquelle elle travaillera et les besoins de celle-ci. «Je veux faire un portrait type. Est-ce que ce sont deux parents qui font du télétravail? Est-ce qu’ils ont besoin de huit heures ou plus? Je les rencontre ensuite et je visite leur maison. Souvent, les parents me disent qu’ils vont faire le ménage avant que j’arrive. Nous ne regardons pas ça quand nous arrivons dans leur domicile. Moi, les personnes que j’engage, ce sont des éducatrices, pas des femmes de ménage. Oui, elles font un certain service léger d’entretien, une fois les enfants couchés par exemple.»

Mme De Billy fait valoir également que ces services sont accessibles pour les familles. «Elles peuvent utiliser le remboursement de frais de garde anticipés. Le gouvernement donne 35 $ par enfant par jour. Quand on démarre le service, il faut supporter un à trois mois, selon le palier choisi. C’est aux familles de choisir comment elles veulent procéder avec le ministère de la Famille. Notre agence charge des frais à l’heure. J’offre un travail stable à ma nounou.»

L’Agence Nanny propose notamment quatre différents types de nounous, soit la nounou à temps partiel (15 à 25 heures par semaine), la nounou de répit, la nounou à temps plein et la nounou SOS. Les prix varient d’un service à l’autre. Il y a présentement six filles de l’Agence Nanny qui sont déployées dans des familles. Une douzaine de familles sont déjà en attente. Pour combler ce besoin, Mme De Billy a engagé l’Agence SMDK pour lui dénicher des nounous qualifiées à temps plein.

Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site Internet de l’agence.