La Maison Marie-Pagé tend la main

Depuis maintenant sept ans, dans un décor enchanteur, la Maison Marie-Pagé du rang Pariseau à Victoriaville accueille des personnes en fin de vie pour leur offrir, dans un cadre familial, dans un milieu paisible et serein, des services gratuits de soins palliatifs et d’accompagnement.

Aujourd’hui, la Maison Marie-Pagé se tourne vers la population à la recherche de personnel, de bénévoles et de financement. La Maison a maintenu ses activités malgré la pandémie, mais elle a vécu l’une de ses périodes les plus difficiles de sa jeune existence. «Les règles sanitaires du CIUSSS que nous avons appliquées nous ont fait perdre de nombreux bénévoles (les 70 ans et plus) et d’autres qui éprouvaient des craintes bien justifiées», souligne Daniel Mercier, président du conseil d’administration.

Même qu’à un certain moment, la Maison a dû se passer complètement des bénévoles. En temps normal, quelque 160 bénévoles s’activent dans cinq sphères d’activité : l’accueil, les soins aux résidents, la cuisine, l’entretien ménager et l’entretien extérieur. Ils donnent quelque 300 heures de leur temps chaque semaine, un total de 17 500 heures annuellement.

L’invitation est lancée. Les intéressés n’ont qu’à contacter la Maison Marie-Pagé au 819 604-9250. On les dirigera vers la coordonnatrice des bénévoles, Maggie Aubert. Les futurs bénévoles recevront une formation dispensée par le mouvement Albatros. «On constate ici une importante symbiose entre les employés et les bénévoles. C’est notre grande force et notre fierté», fait valoir Daniel Mercier, heureux aussi de constater que les mesures mises en place ont porté fruit à ce jour. Aucun cas de COVID n’a été constaté chez les résidents, ni chez leurs proches.

Un «besoin criant»

Pour continuer sa mission, la Maison Marie-Pagé a aussi un «besoin criant» d’infirmières pour combler les postes de soir et de nuit afin de voir aux bons soins des résidents.

Conscient qu’il s’agit d’une maison privée, qu’il ne peut offrir les mêmes conditions et salaires que le réseau public, Daniel Mercier fait valoir cependant l’opportunité d’œuvrer dans un petit milieu où tout est basé sur l’humanisme, où tout est axé sur l’humain. «Si tu as envie de vivre d’autres choses dans un milieu de vie à dimension humaine, c’est la place. Une chaleur humaine se dégage ici», observe le président du CA, précisant qu’en tout temps, une équipe d’une infirmière, d’une infirmière auxiliaire, d’une auxiliaire familiale (ASSS) et d’un bénévole assure le bien-être d’un maximum de 10 résidents, mais plutôt 5 ces temps-ci en cette période de pandémie. «La Maison, renchérit la directrice générale Nathalie Provencher, prend aussi soin des proches autant que des résidents.»

Campagne de financement

La période de septembre à octobre marque la campagne annuelle de financement de la Maison Marie-Pagé qui, subventionnée à 75% par le gouvernement, doit faire appel à la générosité du milieu pour combler la différence.

Ainsi, 12 000 billets sont mis en vente en vue du tirage, le 27 novembre, de prix totalisant 18 000 $, dont un vélo électrique. «La grande majorité des gens se procurent des billets, non pour les cadeaux, mais bien pour la cause. La beauté aussi, c’est que les commanditaires contribuent en nous donnant les prix. Les gens ont à cœur la Maison», se réjouit Daniel Mercier.

On peut contacter la Maison pour obtenir des billets en vente aussi auprès des employés et des bénévoles. D’autres modalités suivront. La Maison Marie-Pagé accueille en moyenne chaque année une centaine de personnes. Plus de 700 y ont séjourné en 7 ans, dont 121 personnes (69 hommes et 52 femmes) en 2019-2020 provenant des MRC d’Arthabaska (98) et de L’Érable (21). La durée de séjour des résidents, âgés en moyenne de 75 ans, s’établit à près de trois semaines (19,7 jours).