Du pain sur la planche pour le CISA

Le CISA, le Centre d’innovation sociale en agriculture du Cégep de Victoriaville, ne manque pas de projets pour la prochaine année, comme l’a démontré son directeur Simon Dugré en présentant son plan de travail aux membres du conseil d’administration du collège.

Le CISA, créé en juin 2009, a pour mission de piloter des réflexions et des projets de recherche appliquée de qualité misant sur les innovations sociales pour générer des résultats ayant une pertinence pratique pour le secteur agroalimentaire et pour la société.

Le plan de travail du centre identifie cinq enjeux : l’établissement de la relève en agriculture, la gestion des ressources naturelles et humaines, les politiques publiques et territoriales, les pratiques de l’eau et le système alimentaire territorial et durable.

Le CISA continue ses projets en lien avec les pratiques agricoles plus vertes en bordure des plans d’eau pour diminuer les impacts. «Nous sommes partenaires du projet au lac Saint-Pierre regroupant trois bassins versants et plus de 300 producteurs. Un projet en lien avec l’UPA provincial qui a le mandat d’établir un laboratoire vivant», a indiqué M. Dugré.

Trois universités y sont aussi associées avec des chercheurs. «En ce qui nous concerne, on accompagne le groupe de l’UPA pour amener le producteur à travailler et à se faire partie prenante de ces changements. Nous accompagnons pour la mise en place des rencontres avec les producteurs, de consultations et d’activités techniques», a souligné le directeur du CISA.

À Victoriaville, le centre est impliqué dans le projet du réservoir Beaudet afin «d’y inclure le citoyen». «On a déposé, avant la COVID, un mémoire à la commission du BAPE», a-t-il rappelé.

Le centre poursuit son travail concernant la suite du plan d’agriculture urbaine de la Ville de Victoriaville. «On est dans le plan d’action avec le comité. On les accompagne. Nous allons développer des actions avec eux», a signalé M. Dugré.

Dans la MRC de L’Érable, le CISA se trouve au cœur d’un projet de microlaboratoire d’innovation avec le ministère de l’Agriculture visant l’accueil de nouvelles familles agricoles.
En lien avec l’enjeu du système alimentaire territorial, le centre porte grand intérêt aux circuits courts, comme le marché de solidarité au Cégep de Victo. «L’impact est énorme avec la distribution de produits et le système électronique mis en place au bon moment. Mais cela crée des problèmes de logistique et de ressources humaines. On va les accompagner à cet égard», a assuré Simon Dugré.

Le CISA s’active aussi au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la mise en place d’un nouveau service de remplacement. «On y travaille avec l’UPA et un groupe de producteurs. On va transférer les acquis d’ici, du premier groupe qu’on a créé il y a quelques années. Cela va certainement aider en ce temps de COVID», a exprimé Simon Dugré.

La rétention de l’emploi agricole en immigration, un travail sur la filière du blé, la valorisation des friches urbaines et rurales, projet avec les commerces de proximité, les dépanneurs de la région de Montréal et l’intégration à l’agriculture pour les autochtones figurent aussi parmi les projets du centre.

Tout comme la mise en place d’une plateforme numérique pour le CISA, en partie, mais aussi pour des partenaires. «Cela facilitera la gestion de la collecte de données externes et internes», a fait remarquer le directeur.

Le CISA mijote aussi un projet de relocalisation et planche pour l’organisation d’un colloque traitant des modes alternatifs des établissements agricoles.

Pour mener à bien tous ces projets, le centre a besoin de main-d’œuvre. Une assistante de recherche et une sociologue ont joint les rangs de l’équipe. Le CISA cherche aussi à embaucher un nouveau chargé senior, sans compter que cinq assistants de recherche du collège s’ajouteront aussi.

Abordant enfin la question financière, Simon Dugré a précisé que le CISA devrait terminer l’année avec un surplus de 65 000 $.