Alain M. Bergeron, l’écrivain aux 300 livres

Rares sont les écrivains qui peuvent se targuer d’avoir écrit et publié 300 livres. L’auteur jeunesse de Victoriaville, Alain M. Bergeron, peut le faire lui qui présente en librairie cet automne son 300e titre : Savais-tu? Les koalas.

Il aura mis 31 années à l’écriture de ces 300 livres destinés, en majorité, aux jeunes lecteurs. Son premier, «Cendrillé» a été publié en 1997 et depuis, il cumule les publications dans plusieurs maisons d’édition québécoises, canadiennes, françaises et autres.

Ses livres ont été traduits en différentes langues au fil des ans dont en anglais, japonais, coréen et néerlandais (pour ne nommer que celles-là). Une bibliographie imposante  qui lui donne un peu le vertige par moment. «Lorsque je regarde ma bibliothèque où sont tous mes livres, je me dis que ça n’a pas de sens. Mais j’y vais un livre à la fois et le plaisir est toujours au rendez-vous», apprécie-t-il.

Il est particulièrement touché de voir que sa 300e publication soit un livre tiré des «Savais-tu?», une série marquante pour lui et l’illustrateur de Saint-Christophe-d’Arthabaska, Sampar. Cette série, depuis ses débuts, connaît une excellente popularité. Et cet album, le 74e de la série noir et blanc qui porte sur le koala (le plus mignon marsupial), est aussi amusant et bien fait que les 73 autres, le duo ayant gardé la recette des débuts qui fonctionne si bien. On y apprend avec humour, entre autres, que les koalas se nourrissent presque exclusivement de feuilles d’eucalyptus et peuvent en dévorer jusqu’à un kilo quotidiennement.

Écrivain à temps plein

Depuis qu’il a laissé le journalisme, en 2005, Alain M. Bergeron écrit à un rythme effréné. De ces années passées à La Nouvelle Union, il a conservé une méthode de travail qui le sert encore bien. Il écrit toujours sa première version à la main sur le papier puis recopie le tout à l’ordinateur ensuite. «Ça me permet de faire une première correction. À la main, tout va plus vite, les idées arrivent rapidement», explique-t-il simplement. Qu’il s’agisse d’un livre de 12 ou de 400 pages, la même méthode s’applique et il sait toujours où il s’en va.  Cette façon de faire, qui peut sembler bizarre pour les plus jeunes, mais lui permet une efficacité qu’il ne souhaite pas changer.

Cette efficacité, justement, fait en sorte qu’il sort, dans les prochaines semaines 5 livres (et le Savais-tu?). On pourra donc lire sous sa plume, «Multi-Max contre les Zombies» publié aux Éditions Michel Quintin. Il s’agit d’une nouvelle série qui met en vedette un garçon qui a 10 superpouvoirs  en lui qu’il peut activer en appuyant sur ses doigts. Un projet excitant pour Alain (même s’ils le sont tous) qui réunit deux de ses passions : les superhéros et la bande dessinée.

Il y a également la sortie, toujours chez Michel Quintin, de l’album «Le secret du village d’antan». Inspiré du site touristique de Drummondville, le livre raconte l’histoire de gens qui ne peuvent plus sortir du village en question. Pour savoir pourquoi, l’auteur jeunesse suggère simplement de lire le livre…

Il y a également «Mon premier but», publié chez Auzou (en France et au Québec), une autre nouvelle série qu’on pourra découvrir cet automne. Ce premier livre parle d’un garçon qui commence à jouer au hockey avec les Caravelles (nom inspiré de l’ancien club de hockey de Princeville) et marque son premier but. Le garçon en question se nomme Thomas Clark, le nom d’un véritable petit garçon rencontré lors d’une animation scolaire. Toujours chez Auzou, «L’histoire du hockey» devrait également sortir bientôt. Et pour demeurer dans ce sport, un autre album couleur est en préparation. Il s’intitule «La porte de garage» et s’inspire de l’histoire de Phillip Danault, ce hockeyeur victoriavillois devenu un rouage important du Canadien de Montréal. Il sera publié aux éditions Druide. Finalement un livre scolaire, «Robin et Turbo», complète la liste.

Pour ce qui est de l’automne de l’auteur jeunesse qui habituellement en cette saison sillonne la province pour rencontrer les élèves dans les écoles, il ne sait pas trop ce qui arrivera à cause de la COVID-19. S’il ne peut aller en personne, à la rencontre des jeunes, il est prêt à offrir des animations virtuelles. Peu importe, il a toujours des histoires à raconter, sur papier et se dirige tranquillement, mais sûrement, vers les 400 livres…