Pandémie : des intervenantes psychosociales déployées sur le terrain

À l’initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), deux intervenantes psychosociales, Shaily et Noémie Gouin, deux cousines, parcourent les territoires des MRC d’Arthabaska et de L’Érable pour aller à la rencontre de la population.

Elles font ainsi partie des six équipes mobiles déployées dans toute la Mauricie et le Centre-du-Québec. Le CIUSSS MCQ, considérant les impacts sociaux anticipés de la pandémie, a senti le besoin de faire un pas de plus pour aller vers les communautés et rejoindre les personnes qui ne se manifestent pas auprès des services offerts.

C’est que le bien-être émotionnel des gens peut être affecté par le contexte actuel, l’isolement, la perte d’emploi, la limitation des contacts sociaux et les tensions familiales et conjugales, entre autres.

«Nous allons à la rencontre des citoyens pour les sensibiliser, les informer entourant la COVID-19, rappelant les mesures préventives. On se veut une présence positive, rassurante sur le terrain. Nous voulons mettre les gens à l’aise», confient les deux intervenantes en entrevue téléphonique.

Jamais on ne force les personnes. Bien identifiées par un dossard blanc, Shaily et Noémie approchent les gens qui pourraient vivre certaines difficultés en ce temps de pandémie. «En général, les gens sont très réceptifs, notent-elles. On échange avec eux pour voir s’ils ont des besoins particuliers.»

Dans l’ensemble, selon leurs observations, les personnes s’en tirent assez bien dans le contexte actuel. Reste que certains, notamment les personnes âgées, ont vécu de l’anxiété, de l’isolement et une certaine crainte vis-à-vis le coronavirus.

Noémie et Shaily Gouin poursuivent leur travail pour plusieurs mois. (Photo CIUSSS MCQ)

Les deux intervenantes sillonnent ainsi les lieux publics, les parcs, les piscines, les pistes cyclables. «Nous allons là où les gens se trouvent», précisent-elles.

Lorsque la météo fait des siennes, les intervenantes psychosociales privilégient les endroits comme les centres commerciaux pour rencontrer les citoyens.

Ces équipes mobiles, à l’œuvre 35 heures par semaine, peuvent être en action de jour, de soir et les week-ends en fonction des différentes activités.

Jusqu’ici, elles ont notamment visité, non seulement Victoriaville, mais aussi Princeville, Plessisville et Saint-Ferdinand. De Lyster à Saints-Martyrs-Canadiens, leur territoire est vaste.

Les deux jeunes femmes ont le sentiment de se sentir utiles, d’aider et de faire une différence. «On prend tout le temps nécessaire pour les écouter et, au besoin, les référer vers les services du CLSC ou vers d’autres ressources. Cela semble être apprécié de la population», soulignent-elles.

Shaily et Noémie Gouin poursuivront leurs actions pour plusieurs mois encore. «La subvention pour ce projet s’applique jusqu’en mars 2021», fait savoir Kellie Forand, agente d’information au CIUSSS MCQ.

Ce projet n’est pas unique, mais il ne s’agit pas non plus d’une initiative déployée à la grandeur du territoire québécois.