Une saison plus courte et exigeante pour Jean-Michel Paré

Un temps à l’arrêt en raison de la pandémie de la COVID-19, le golf a été l’un des premiers sports à reprendre ses activités. Pour le golfeur victoriavillois Jean-Michel Paré, les tournois se succèdent à un rythme effréné, chose qu’il ne déteste certainement pas.

«La saison est particulière, car tout ce qui était planifié est tombé à l’eau d’emblée. Il y a cependant eu du gros travail de fait au Québec pour remettre un circuit sur pied. Depuis la fin juillet, une douzaine de tournois vont se succéder en deux mois et demi. C’est pratiquement l’équivalent de l’an dernier, mais en plus condensé. C’est plaisant, nous avons une belle saison sur le nouveau circuit East Coast Pro Tour, ce qui a remplacé le Circuit Canada Pro Tour. Je joue aussi sur le circuit de la PGA du Québec», a expliqué Paré.

Au moment d’écrire ces lignes, il avait déjà disputé quatre tournois. Malgré le long congé forcé, le principal intéressé n’était pas trop désemparé pour son retour sur les allées. «Je n’ai pas eu beaucoup de pratique à cause de la COVID-19. Également, cette année, plutôt que de donner des leçons de golf à Montréal, je travaille chez Machinex dans la région. J’ai donc un emploi qui me donne de la flexibilité, mais je n’ai pas pu pratiquer beaucoup. La saison a toutefois bien commencé, car j’ai fait une 12e place à l’Épiphanie. J’ai fait une bonne première ronde dans le circuit East Coast Pro Tour à Bromont. C’est de bon augure pour le reste de la saison. Mon objectif est d’être plus constant et d’accumuler quelques résultats dans le top 10 d’ici la fin de l’année.»

Par ailleurs, la saison de Paré se déroulera exclusivement au Canada en raison de la crise sanitaire actuelle. Il envisage peut-être d’aller en Ontario, mais sans plus. Il fait donc une croix sur les tournois américains qu’il dispute habituellement.

Le pied tient le coup

Aux prises avec des problèmes au pied depuis belle lurette, Paré semble cette fois jouer sans trop de douleurs. C’est d’ailleurs une très bonne chose, car avec le calendrier très condensé, il n’a pas le temps pour le reposer. «J’ai eu deux nouvelles injections de plasma riche en plaquettes (PRP), ce qui est le meilleur traitement que nous avons trouvé avec les docteurs. J’en ai reçu à l’automne et au mois de mars. La situation s’est améliorée, mais ce n’est pas encore à 100%. Nous ne savons pas si ça va revenir à 100% un jour, mais au moins, j’ai plus de constance et je peux jouer plus souvent sans avoir trop de douleurs.»

Déçu de ne pas avoir l’événement phare de sa saison

Depuis la première édition de la Coupe Canada, présentée au Club de golf de Victoriaville, Paré a toujours placé ce tournoi au sommet de sa liste. De ce fait, de le voir annulé en raison de la pandémie a attristé le sympathique golfeur. «Il y a de la déception, c’est certain. C’est l’événement, chaque année, qui suscite le plus d’engouement au Québec. C’est le tournoi où il y a le plus d’ambiance et de spectateurs. En même temps, les organisateurs ont pris la bonne décision, car le faire sans les spectateurs n’aurait pas donné la même ambiance. Le cachet de Victoriaville, c’est ça. Ce n’est que partie remise. Nous serons tous heureux de revoir l’événement l’an prochain, si ça peut avoir lieu.»

Fait à noter, Paré sera de passage sur les ondes de TVA Sports pour l’émission Les Pros. Pour un segment de cette émission, il a dû claquer 500 balles dans l’espoir de réaliser un trou d’un coup, un défi aussi difficile qu’improbable.