UNIS : Justin Trudeau réitère qu’il n’y a pas eu de traitement de faveur

Face au comité des finances, le premier ministre a indiqué qu’il n’avait joué aucun rôle dans le choix de cet organisme pour la gestion du programme de bourses de bénévolat étudiant.

«L’organisme UNIS n’a pas reçu de traitement de faveur. Ni de moi ni de qui que ce soit d’autre», a souligné le chef des libéraux fusillés de questions de l’opposition.

Justin Trudeau a insisté sur sa position au moment des faits.

«Ni moi, ni mon personnel n’avons tenté de dicter ou d’influencer la recommandation émise par la fonction publique concernant l’organisme UNIS», a-t-il indiqué au comité permanent des finances de la Chambre des communes en visioconférence à partir de sa demeure de Rideau Cottage à Ottawa.

Le premier ministre a plutôt indiqué qu’il s’était même posé des questions sur le choix de la fonction publique et avait recommandé des vérifications préalables parce qu’il se doutait que le contrat serait «scruté à la loupe». Il a affirmé qu’il ignorait qu’UNIS avait été sélectionné pour la gestion du programme de bourses de bénévolat étudiant avant la date du 8 mai.

«Agir lentement, en essayant d’éviter les erreurs à tout prix, aurait été aussi mauvais que de ne rien faire du tout. Avec la pandémie, le gouvernement devait faire preuve de créativité», a-t-il justifié à l’endroit des membres du comité. Présentant à nouveau ses excuses, Justin Trudeau a reconnu qu’il aurait dû se récuser des discussions.

«Je sais que les apparences peuvent nuire à un bon programme, et c’est exactement ce qui se passe présentement», a-t-il indiqué, soulignant qu’il n’était pas en situation de conflit d’intérêts.

Le premier ministre a aussi mentionné qu’il n’était au courant ni des voyages de son ministre des Finances Bill Morneau avec l’organisme en 2017, ni des rémunérations de sa mère Margaret et de son frère Alexandre Trudeau auprès de UNIS. Il a toutefois reconnu qu’il savait que l’une des filles de M. Morneau avait des liens avec l’organisme UNIS.

«Je ne suis pas ami avec les Kielburger», a lancé le premier ministre au cours de son passage qui a duré environ 90 minutes.

Le dernier témoignage d’un premier ministre canadien devant un comité parlementaire remonte à 2006. Stephen Harper devait soutenir son projet de réforme de la chambre haute devant le comité sénatorial.

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