Une bière pour le bien-être animal, SPAA Bête!

Une toute nouvelle bière, produite en quantité limitée, voilà le fruit d’un partenariat entre la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA) et la microbrasserie L’Hermite de Victoriaville.

Et le nom de cette boisson a été réfléchi, pensé : SPAA Bête! On en a produit 300 caisses de 24 cannettes (7200 au total).

Ce projet, on le mijote depuis l’automne 2019, mais la pandémie l’a freiné.

«On en avait discuté l’automne dernier. On trouvait que c’était un projet qui pouvait être intéressant pour l’été 2020», a confié Geneviève Bouffard, copropriétaire de L’Hermite.

Une bière en quantité limitée pour la bonne cause (Photo www.lanouvelle.net)

Puis, avec la pandémie, comme tout était mis en suspens, le projet a été mis sur la glace. «Après les difficultés, la situation s’est stabilisée. Et puis, nous n’étions pas les seuls à éprouver des problèmes, alors, pourquoi ne pas aller de l’avant malgré tout si on est capable de le faire?», a-t-elle lancé.

Geneviève Bouffard a communiqué avec la SPAA, leur faisant valoir que «COVID, pas COVID, les animaux ont des besoins».

Cela a eu pour effet de remettre le projet sur les rails. «Cela nous a comme donné le deuxième souffle. On était bien emballé, c’est un projet tellement wow!», a exprimé Gabrielle Monfette, la directrice de la SPAA.

La bière

La SPAA Bête est une bière aux fruits, à la framboise, en fait, une sure aux framboises. La proposition vient de Geneviève Bouffard. «Je voulais ratisser plus large plutôt que d’aller vers un style plus spécialisé, comme une IPA, par exemple, a-t-elle expliqué. Elle se conserve aussi plus longtemps, ce qui permet aussi de l’avoir un peu plus longtemps dans la région.»

Le choix a donc été arrêté sur une bière à la mode. «Présentement, sur le marché, la tendance est aux IPA et aux bières sures, deux tendances actuellement très populaires. J’ai donc proposé une bière acidulée suivant la tendance. Et on n’en avait pas aux framboises, le fruit qu’on a choisi, un fruit quand même assez universel. Nous avons donc une bière grand public», a ajouté la copropriétaire de L’Hermite qui propose, depuis peu, des bières acidulées. «C’est assez récent qu’on en produit. Cela nécessite des techniques de brassage assez particulières et de travailler avec des types de levures et de bactéries différentes», a précisé Geneviève Bouffard.

Au CA de la SPAA, les intervenants au tour de la table ont eu bien du plaisir dans leurs échanges en vue du choix du nom, a relaté la DG Gabrielle Monfette. «Finalement, le nom SPAA Bête se dit très bien», a-t-elle noté.

Une bière qui arrive aussi avec une série de changements à la SPAA : changement de logo, de couleurs, de site Web, site qui proposera une plateforme plus actuelle avec le paiement en ligne, notamment. «Avec ce vent de fraîcheur, ça nous prenait une petite bière fraîche qui affiche certains jeux de mots en lien avec l’organisme : une bière de compagnie, vous allez l’adopter», a souligné la DG.

Lancement officiel

La SPAA et L’Hermite lanceront officiellement cette nouvelle bière, vendredi, de 12 h à 18 h à l’usine (entrepôt) de la microbrasserie au 171, boulevard Labbé Nord à Victoriaville.

Les consommateurs qui s’y présenteront pourront profiter de kiosques de dégustation avant de faire leurs achats.

Certains clients en Estrie la vendront aussi dès samedi, mais on la retrouvera, dans l’ensemble, chez les distributeurs locaux à compter de mercredi.

La SPAA Bête se vend 3,99 $ l’unité. Des verres à l’effigie de la SPAA seront aussi en vente au coût de 12 $. Les intéressés pourront se procurer également un ensemble de deux canettes et un verre pour 20 $, taxes incluses.

L’Hermite brasse cette bière «à perte» pour la cause, comme le signale Geneviève Bouffard, car une bonne partie des recettes se retrouvera dans les coffres de la SPAA.
Avec la vente des verres et de toutes les bières, c’est un montant évalué à 8000 $ qu’on souhaite remettre à la SPAA.

La SPAA affiche un nouveau logo. (Photo www.lanouvelle.net)

Cet argent, l’organisme l’utilisera pour continuer de mener à bien sa mission. «On aurait aimé, par exemple, en faire usage pour un projet spécifique. Mais la pandémie nous a joué un tour. Ça a été très difficile pour la SPAA», a rappelé Gabrielle Monfette.

L’organisme a fait face à un plus grand nombre d’appels, à davantage d’abandons d’animaux. «Les animaux ne cessaient d’entrer, mais ne sortaient plus. Il a fallu travailler fort, user de stratégies, faire le service à l’auto. Même chose au niveau des interventions de la patrouille, il fallait continuer d’offrir le service en cas d’urgence», a exposé la DG de la SPAA qui dessert 28 municipalités des MRC d’Arthabaska et de L’Érable, mais aussi d’ailleurs, comme Asbestos.

L’argent amassé contribuera notamment à divers travaux de réparation du bâtiment et à remplacer le véhicule et à le lettrer. «Il n’y a donc pas de projet unique pour le 8000 $. L’argent servira un peu partout», a fait remarquer Marie-Josée Gobeil, membre du CA, tenant, du même souffle, à saluer l’ouverture manifestée par L’Hermite. «On ne peut remercier assez L’Hermite d’embarquer dans ce projet-là. Ce n’est pas tout le monde qui aurait fait preuve de cette ouverture. On a la chance, à Victo, de compter sur une  microbrasserie d’exception qui nous aide dans notre mission», a-t-elle exprimé à Geneviève Bouffard qui a à cœur le bien-être animal.

«Une bière de Victo pour les animaux de Victo, voilà de l’encouragement local en cette période particulière où l’on prône justement l’importance de supporter les entreprises locales. La SPAA Bête représente l’occasion de poser une bonne action, de faire d’une pierre deux ou trois coups», a observé Gabrielle Monfette.

«L’occasion de joindre l’utile à l’agréable», a renchéri Marie-Josée Gobeil.

La SPAA, incluant la directrice générale, emploie 12 personnes, une petite équipe, comparativement à la soixantaine de la SPA de Trois-Rivières.