Une absolution après avoir volé son employeur

«Il est dans son intérêt, sans nuire à l’intérêt public de lui en faire bénéficier», a conclu le juge Bruno Langelier en prononçant une absolution inconditionnelle à l’endroit d’une femme, âgée dans la quarantaine, qui a soutiré quelque 250 $ à son employeur, un supermarché de Victoriaville en mars et avril 2019.

La dame, qui n’avait aucun antécédent judiciaire, a fait valoir qu’elle se trouvait dans une période difficile de sa vie avec un burn-out pour expliquer son passage à l’acte.

Le magistrat a considéré la responsabilité assumée par l’accusée qui a reconnu ses torts rapidement.

Bien qu’un tel geste constitue un abus de confiance envers l’employeur, ce qui est considéré comme un facteur aggravant, le juge a relevé l’absence d’antécédent judiciaire et le faible montant en cause, somme d’ailleurs qu’elle a remboursée.

De plus, peu de temps après son congédiement, la femme a retrouvé un emploi dans une autre entreprise, un job qui l’amène parfois en sol américain. Un casier judiciaire viendrait l’en empêcher et menacerait son emploi.

S’inspirant de certains enseignements de la Cour d’appel du Québec, le juge Bruno Langelier a expliqué que l’absolution inconditionnelle ne constituait pas une mesure exceptionnelle et qu’elle peut s’appliquer à plusieurs types de délit. «Une peine doit aussi favoriser la réhabilitation», a exposé le magistrat en décrétant une absolution inconditionnelle.