Condamné à la prison pour alcool au volant

Détenu à Sherbrooke, Gabriel Manseau a reconnu sa culpabilité, par visioconférence, mercredi, à certaines accusations, dont celle de conduite avec les capacités affaiblies, une infraction survenue le 29 décembre 2018 à Princeville. À la suite d’une suggestion commune, le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec l’a condamné à une peine de 60 jours de prison.

Fortement intoxiqué, Gabriel Manseau a percuté et endommagé la galerie d’une résidence  de Princeville avant de continuer sa route. «Alertés, les policiers, détenant des informations sur le type de véhicule, l’ont retrouvé un peu plus tard, le devant étant endommagé. Poursuivant leur ratissage, ils ont localisé l’individu en train de cogner à une porte», a relaté Me Michel Verville, le procureur de la poursuite.

Gabriel Manseau a aussi plaidé coupable à une accusation de bris de probation pour avoir omis de suivre une thérapie imposée par la Cour, à une autre accusation de bris de promesse pour avoir acheminé un texto à une personne alors que tout contact lui était alors interdit.

Enfin, il a reconnu ses torts en lien avec le recel d’un coffre à pêche, une infraction remontant au 26 juillet 2019 à Plessisville.

En présentant la suggestion commune, l’avocat de Manseau, Me Jean-Philippe Anctil, a fait valoir le difficile vécu de son client. «Il présente d’importants problèmes de toxicomanie. Il s’est livré à des grands abus d’alcool et de drogues. Il n’a pas d’adresse fixe et se trouve en situation d’itinérance et sans moyen financier», a-t-il précisé.

Me Jean-Philippe Anctil en défense (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Tandis qu’en poursuite, Me Verville a évoqué la nécessité, peut-être, d’imposer une période de probation et un suivi thérapeutique, Me Anctil, en défense, s’y est opposé, soutenant que ce serait problématique pour son client. «En situation d’itinérance, il n’a aucun moyen de transport. Je suis convaincu que l’imposition d’une telle condition mènera à un manquement. Le suivi sera impossible à suivre», a plaidé Me Anctil.

Après avoir entendu les arguments des parties, le juge Langelier a condamné Gabriel Manseau à une peine de 60 jours d’emprisonnement, à laquelle il a retranché 15 jours de détention provisoire, de sorte qu’il lui reste à purger 45 jours.

Par ailleurs, le Tribunal lui impose une interdiction de conduire pour une durée de 12 mois, sans possibilité de se doter d’un antidémarreur avec éthylomètre avant 3 mois.

Le magistrat le soumet aussi à une période de probation de 18 mois avec les conditions usuelles de garder la paix et d’avoir une bonne conduite.

Enfin, à sa sortie du centre de détention, dans les deux jours ouvrables, l’homme devra se présenter à un agent de probation «et s’astreindre à une surveillance pour six mois», a décrété le juge Langelier.