«Trudeau doit partir» – Andrew Scheer

Le chef sortant du parti conservateur demande aux libéraux de soutenir la démission du premier ministre et les invite à ne pas sacrifier leur intégrité.

«Si les libéraux refusent d’agir, s’ils restent sans rien faire, ils approuvent implicitement cette conduite corrompue et sont aussi coupables», a plaidé M. Scheer en conférence de presse à Regina.

Selon le chef par intérim de l’opposition qui a précisé que son discours s’adressait aux libéraux et non au premier ministre, Justin Trudeau n’a plus l’autorité morale de gouverner en raison de l’affaire UNIS.

«Nous avons une situation où le premier ministre a choisi d’utiliser la pandémie pour briser les lois, pour briser les règles, pour donner un contrat à ses amis», a-t-il déclaré, faisant ainsi allusion à la charge confiée à UNIS de gérer un programme de 900 millions de dollars. Ce contrat annulé en raison de la controverse devait rapporter environ 43 millions de dollars à l’organisation.

Les conservateurs ont précédemment déjà exigé la démission du ministre des Finances. Bill Morneau venait d’admettre avoir effectué des voyages couverts par UNIS pour plus de 41 000 dollars. Il s’en est excusé et a annoncé le remboursement de cette somme.

Justin Trudeau et son ministre des Finances ont reconnu qu’ils auraient dû se récuser des discussions visant à attribuer le programme à UNIS, en raison des liens que leurs familles respectives entretiennent avec l’organisation.

Quant au projet de renverser le gouvernement libéral, Andrew Scheer a affirmé que «ce serait une décision pour le prochain chef» qui sera annoncé dans les prochaines semaines.

Les libéraux solidaires

Le parti conservateur lance un appel aux élus libéraux frustrés par l’affaire UNIS afin d’ouvrir des fissures favorables au départ du premier ministre. Justin Trudeau et d’autres membres du gouvernement ont réitéré leur soutien à Bill Morneau cette semaine.

Le président du caucus libéral Francis Scarpaleggia a assuré que ses troupes allaient continuer à se souder les rangs devant la tempête qui secoue leur chapelle politique.

En plus des appels à la démission, une série d’enquêtes est ouverte au sujet des activités que des membres du gouvernement et leurs familles ont menées avec l’organisation UNIS.

Le Bloc québécois, le parti conservateur et le NPD ont demandé au commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique d’élargir l’enquête ouverte sur le ministre des Finances.

Les bloquistes étaient les premiers à demander au premier ministre de se retirer provisoirement.

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