Un premier roman pour Mélanie Chauvette

Même si elle habite Sainte-Marie depuis quatre ans, Mélanie Chauvette a tenu à camper l’histoire de son premier roman dans sa ville natale, Victoriaville.

Intitulé «L’oiseau de mes nuits», le livre sera disponible dès le 1er août en librairie. Il est publié par l’éditeur jeunesse Boomerang. Une belle réalisation pour la nouvelle auteure qui rêve de voir ses écrits imprimés depuis plusieurs années.

L’histoire qu’elle présente dans ce roman, qu’elle qualifie de drame romantique, se déroule dans les années 1999-2000 à Victoriaville. Les lecteurs reconnaîtront certains lieux décrits, dont le Grand Union (sous son ancienne forme alors qu’il abritait un bar) et le défunt restaurant Vétéran (où loge maintenant la Brûlerie Reno). «Je trouvais plus facile de parler de lieux que je connais», a indiqué Mélanie en entrevue téléphonique.

Le livre raconte l’histoire de Rose-Alie Pellerin, élève du secondaire à la recherche de l’amour. Plusieurs péripéties et drames surviennent pour la jeune fille, qui croit avoir trouvé son âme sœur. Elle aura même, du moins c’est ce qu’elle croit, des communications en rêve avec son père décédé.

D’ailleurs, ce sont les adolescents (16 ans et plus) qu’elle vise avec son livre. Une clientèle qu’elle connaît bien puisqu’elle est maintenant archiviste médicale dans un centre jeunesse.

Cela fait plusieurs années qu’elle souhaite écrire un livre. En fait, ça remonte au primaire, lorsqu’elle a découvert la lecture. «J’écrivais des poèmes au secondaire et j’avais même commencé un roman», explique-t-elle.

Son amour des mots l’a menée à des études collégiales en art et lettres (profil littérature). C’est aussi pendant ces années qu’elle a décidé de laisser l’écriture, ayant participé à un concours où le texte gagnant proposait un style très élaboré, qu’elle considérait loin du sien.

Mais quelques années plus tard, lors de son déménagement à Sainte-Marie, elle a décidé de brûler ses journaux intimes (huit en tout) après les avoir relus une dernière fois. C’est ce qui a été l’élément déclencheur pour se remettre à l’écriture, ayant puisé plusieurs idées de sa propre vie d’adolescente.

Elle aborde les problèmes de consommation d’alcool, de santé mentale et insiste sur l’importance de prendre soin de soi. Mélanie décrit aussi toute l’innocence reliée aux premières amours tout en glissant, subtilement, quelques pistes de solutions pour ceux qui en auraient besoin.

Processus d’écriture

Il lui aura fallu environ six années pour compléter son manuscrit. «J’ai commencé par ma page couverture que j’ai mise sur le frigo pour faire de la visualisation», se souvient-elle. Elle s’est lancée ensuite dans l’écriture et a fait appel à une réviseure pendant cette période afin de s’assurer que son style était adéquat. À la fin, une autre révision l’a encouragée à soumettre son roman à une maison d’édition. Après un refus, elle a retravaillé son manuscrit qui a finalement trouvé écho auprès de la maison d’édition Boomerang. «J’avais l’intention de le publier à compte d’auteur», indique-t-elle.

D’ici peu, on pourra donc lire cette première publication signée Mélanie Chauvette. COVID-19 oblige, il n’y aura pas de lancement en bonne et due forme. «Mais je vais faire une vidéo sur ma page Facebook», annonce-t-elle.

Mélanie est très heureuse de ce premier livre, qui est la réalisation d’un rêve de jeunesse. Elle travaille déjà à l’écriture d’un second. Elle espère pouvoir distraire les jeunes avec son roman et aborder certains sujets un peu plus délicats (sans jamais faire la leçon) et surtout faire comprendre aux adolescents qu’ils sont maîtres de leur vie et qu’il est possible de sortir de certaines situations difficiles.