Colette Marcotte est prête à exposer ses portraits d’écrivains

La Victoriavilloise Colette Marcotte est toujours bien productive artistiquement parlant. Actuellement, elle est prête à exposer 17 portraits représentant autant d’écrivains québécois.

C’est à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot de Victoriaville que ses œuvres seront très bientôt présentées. Même si la date n’est pas encore tout à fait arrêtée, l’artiste tenait à les montrer en primeur et dévoiler l’identité des écrivains retenus pour ce projet.

Nelly Arcan, Michel Tremblay, Jean-Pierre April, Fred Pellerin, Gilles Vigneault, Yves Beauchemin, Pierre Bourgeault, Dany Laferrière, Serge Bouchard, Jean-Pierre Ferland, Émile Nelligan, Serge Dion, Marius Barbeau, Anaïs Barbeau-Lavalette, Lise Bisonnette, Nicolas Dickner et Paul-Émile Borduas ont donc été immortalisés en peinture par Colette Marcotte pour cette future exposition. Toutes les œuvres sont déjà encadrées et n’attendent que d’être accrochées.

Il faut dire que l’artiste est inspirée par tout ce qu’elle voit, ce qu’elle rencontre. Elle avait déjà en banque 40 écrivains internationaux qu’elle a peints en 2018, inspirés d’un livre qui est en fait un répertoire, avec photos et biographies, d’écrivains du monde. «Et dans chaque toile, il y a un détail unique comme une perle, une boucle d’oreille, un véritable fond de montre, etc.», indique-t-elle.

En tournant les pages, elle a trouvé 40 visages inspirants qu’elle s’est empressée de mettre sur toile. «Ça a commencé avec l’écrivaine Colette qui est décédée l’année où je suis née», explique-t-elle en faisant défiler les tableaux qu’elle a dû classer dans la salle de bain de son sous-sol. En effet, dans la maison, il y a des œuvres partout, l’artiste étant très active en peinture. Mais elle sait exactement où chaque toile est rangée.

Pour Colette Marcotte, peindre est un pur bonheur. «Ma vie sans peinture serait bien pâle, bien fade. Tous les jours, je lis et j’écris ma vie dans les formes que je crée», explique-t-elle dans sa démarche.

Même le confinement dû à la COVID-19 ne l’aura pas trop troublée, elle qui trouve toujours du réconfort dans la peinture et la création artistique.  D’ailleurs, elle a même fait une série d’œuvres sous ce thème.

Elle peint principalement à l’acrylique, même si elle ajoute souvent différents autres médiums. «Je m’étais dit que j’allais me mettre à l’huile à la retraite. Je ne travaille plus depuis 2009, mais je n’ai toujours pas eu le temps de le faire», dit-elle en souriant. C’est qu’elle peint rapidement et avec l’huile, le temps de séchage est trop long. «Je peins presque tous les jours, c’est viscéral», dit-elle encore.

Cela fait en sorte qu’elle amasse un important nombre de toiles. Mais elle est bien généreuse de son talent et vient d’ailleurs de remettre une série de 100 œuvres qui serviront à une activité de financement.

Elle peint depuis 1977 et son inspiration ne semble jamais se tarir.