La FIQ et ses membres en ont ras-le-bol des arrêtés ministériels!

C’est encore une fois avec un arrêté ministériel que le gouvernement tente d’attacher les fils de son nouveau programme de formation accélérée des préposées aux bénéficiaires (PAB).

Si des renforts sont requis, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ et ses membres se sont exprimées fermement et sur toutes les tribunes pour faire savoir au gouvernement que l’utilisation des arrêtés doit cesser. La FIQ réitère son appel en faveur d’une collaboration constructive.

L’arrivée du nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, pourrait être l’occasion d’amorcer un autre chapitre dans le réseau de la santé. Dans son point de presse de lundi, le ministre soulignait d’ailleurs que «toutes ces primes sont temporaires, ce qu’on aimerait mieux, c’est une entente globale». En ce sens, le gouvernement doit passer de la parole aux actes.

«C’est un autre signe que ce dossier est mal ficelé. L’arrivée de cette vaste cohorte de PAB est une très bonne nouvelle, il faut absolument mettre en place les conditions pour que ce soit un succès. Au lieu d’imposer un nouvel arrêté ministériel aux professionnelles en soins, qui se sentent méprisées par cette façon de faire, il aurait été préférable de prendre le temps de discuter et d’en arriver à des solutions communes. On a des demandes précises, avec des mesures qui permettront de régler la situation, le gouvernement doit passer rapidement d’un fonctionnement par arrêtés à la négociation», indique Nancy Bédard, présidente de la FIQ.

Dans le cours de leur formation accélérée, les élèves de ce nouveau programme feront de l’observation en milieux cliniques. L’accompagnement durant le quart de travail pourrait se faire en jumelage avec une infirmière ou une infirmière auxiliaire. Les personnes qui accompagneront les futures PAB recevront 5 $ par jour ou 2,50 $ par demi-journée.

«Comme si ce n’était pas assez, le montant de la prime est dérisoire! Dans un contexte de surcharge permanente des professionnelles en soins, cela nous indique encore une fois que le respect et la reconnaissance ne sont pas au rendez-vous. Les infirmières et les infirmières auxiliaires qui travaillent dans les CHSLD ont dans leur contrat de travail des modalités déjà convenues pour l’accompagnement, l’orientation, la formation et la supervision. La FIQ demande que ces modalités soient appliquées et aurait bien sûr été ouverte à les bonifier compte tenu du contexte», conclut Mme Bédard.

À propos de la FIQ

La FIQ est une organisation syndicale qui compte près de 76 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec.