«Je sais maintenant à quoi m’attendre» – Maxime Pellerin

Pour l’une des premières fois de sa jeune carrière, l’attaquant Maxime Pellerin n’occupait pas un rôle de premier plan pour contribuer aux succès de son équipe. Le jeune joueur des Tigres de Victoriaville sait cependant ce qu’il a à faire pour contribuer davantage et poursuivre son ascension dans l’échiquier de l’équipe.

Réclamé au 12e rang lors du repêchage 2019 de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le Victoriavillois était parvenu à se tailler un poste dès l’âge de 16 ans avec les Félins. Œuvrant principalement au sein du 3e et du 4e trio l’an dernier, Pellerin a obtenu 12 points en 56 parties. «La première saison, je dois dire que je l’ai trouvé difficile. Ce n’était pas facile à 16 ans. Il y a eu beaucoup d’apprentissages. D’une certaine manière, nous avons toujours été dans les meilleurs de notre groupe d’âge, mais là, tu te retrouves dans une catégorie où c’est difficile mentalement et physiquement. Pendant le confinement, j’ai pris deux ou trois semaines pour décompresser, ce qui m’a aidé à bien réfléchir sur ma saison et identifier ce que je devais améliorer. J’ai pu trouver mon but pour l’an prochain. Je sais maintenant à quoi m’attendre.»

Malgré les difficultés rencontrées en cours de route, Pellerin ne pouvait pas s’empêcher d’apprécier les leçons acquises. S’il désire progresser dans le monde du hockey, le sympathique hockeyeur sait qu’il devra manger son pain noir et mériter plus de responsabilités par la suite. «Je dois construire sur cette saison. Ce que j’ai vécu à 16 ans, je vais peut-être le revivre si un jour j’évolue dans la Ligue américaine, par exemple. Ma saison recrue, je vais la rejouer en montant les échelons. […] Je ne dois pas non plus penser que je vais tout dominer parce que j’ai quelques mois de plus.»

C’était également la première année où il devait composer avec la fameuse pression. En tant que premier choix de l’équipe, recrue de 16 ans, Victoriavillois et fils du président de l’équipe, disons que les raisons de ressentir du poids sur ses épaules étaient nombreuses. L’ancien des Estacades de Trois-Rivières, notamment grâce à une attitude exemplaire, est cependant parvenu à naviguer sur ces eaux qui auraient pu s’avérer périlleuses. «Bien honnêtement, je n’ai pas trouvé que c’était beaucoup à gérer. Je n’ai pas senti de pression des amateurs ou de l’équipe. J’ai vraiment été bien encadré de ce côté, mais je dois dire que c’était la pression que je me mettais moi-même sur les épaules (qui était plus difficile). Avec le temps, j’ai réalisé que si je me mettais trop de pression, c’est moi qui étais perdant dans tout ça. À un moment donné, je dois garder en tête que je suis un joueur de hockey et que si l’organisation m’a repêché, c’est qu’elle me voulait. J’ai du talent et je dois jouer mon rôle. Il ne faut pas que je m’en fasse avec tout ce qui se passe autour. Je dois avoir plus confiance en moi.»

Plus de force

Pellerin a été en mesure de constater que pour continuer de progresser, il lui fallait gagner en force, ce qu’il s’évertue à faire depuis la fin prématurée de la saison. Chaque semaine, il s’entraîne cinq fois en gymnase et trois fois sur la patinoire depuis la réouverture des arénas. «Je m’entraîne avec Maxime Desruisseaux à Kingsey Falls. Carl Mallette est là parfois aussi. Ce sont des pratiques d’habiletés individuelles, de renforcement de patinage et de technique de lancers. Aussi, pendant toute la durée du confinement, je me suis entraîné à la maison avec des poids. J’ai été en mesure de m’entrainer et de faire des programmes. Je n’ai pas vraiment arrêté pendant une très longue période.»

Forcé de se tenir à l’écart des patinoires pendant près de quatre mois, Pellerin confie avoir ressenti un peu de rouille lorsqu’il est sauté sur la patinoire de nouveau. Il a cependant constaté que son lancer, grâce à ses efforts en gymnase, semblait avoir pris du mieux. «J’ai vu que j’avais quand même progressé dans le gymnase. Ça fait trois semaines que je patine depuis le retour et je me sens plus fluide, plus puissant sur la patinoire.»

Des objectifs et un nouvel entraîneur

Pour sa saison de 17 ans, l’ancien du Graal du Collège Clarétain voudra évidemment poursuivre sa progression. Il a certains objectifs en tête, mais il préfère ne pas se mettre trop de pression avec ceux-ci. «J’ai des objectifs personnels. Si ça se produit, ça va bien aller. Évidemment, j’aimerais avoir un plus grand rôle que l’an dernier, mais pour ça on verra. Ce sera à moi de saisir ma chance quand elle se présentera. Je vais tout faire pour l’équipe. Nous allons avoir une bonne formation mature. Je vais accepter mon rôle.»

Avec le départ de l’entraîneur-chef Louis Robitaille, maintenant avec les Olympiques de Gatineau, Pellerin devra gagner la confiance d’un nouvel entraîneur-chef, soit Carl Mallette. Pour être exact, Mallette n’est pas nécessairement un inconnu puisqu’il était adjoint chez les Tigres depuis de nombreuses saisons déjà, mais c’est tout de même un nouvel entraîneur en chef que Pellerin devra tenter de convaincre. «Je crois que ça va amener une nouvelle mentalité. Je suis reconnaissant d’avoir eu Louis comme entraîneur, car il m’a montré les bonnes choses à faire. Carl va continuer de développer ces choses avec moi, mais je crois que Carl va amener un jeu différent de celui de Louis. Je pense que ce sera beaucoup plus axé sur les habiletés. Nous avons toujours du plaisir avec lui.»

Fait plutôt intéressant, Pellerin pourrait se retrouver sur la glace avec ses deux frères, soit Jérémy et Alexandre, au prochain camp d’entraînement des Tigres. «Je ne sais pas trop ce qui va arriver, mais si je devais jouer une partie hors-concours avec mes deux frères, ce serait vraiment spécial et plaisant pour nous.»