Ville de Victoriaville : 3 619 439 $ de surplus en 2019

La présentation du rapport financier de l’année 2019 de la Ville de Victoriaville montre un excédent financier de 3 619 439 $, un des surplus les plus considérables des dernières années.

C’est le maire de Victoriaville, André Bellavance, accompagné du directeur général François Pépin, de la directrice du service des ressources financières, Catherine Ouellet (à distance) et de Josée Laflamme de la firme comptable Pellerin Aubert Ramsay Provencher (qui a fait les vérifications), qui a dévoilé les chiffres lundi.

«C’est un moment toujours très important que la présentation du rapport financier», a indiqué le maire de Victoriaville. Les surplus sont plus importants pour 2019 qu’ils ne l’étaient en 2018 alors évalués à 1.1 M $.

«Cela permet de mesurer l’état de nos finances. On a une ville en croissance et la décision d’investir pour répondre à cette croissance-là, on l’a annoncée publiquement. J’ai constaté que les investisseurs avaient trouvé que c’était la voie à suivre, ce qu’on observe dans les investissements immobiliers notamment», a-t-il ajouté.

Le rapport financier permet de confirmer la bonne santé financière de la Municipalité. On y remarque la vitalité du marché immobilier en bonne partie responsable du surplus financier. «Cette somme offre une marge de manœuvre supplémentaire dans sa mission d’offrir des services de qualité aux citoyens et contribuer au développement de la collectivité», note encore André Bellavance. Une partie sera également utilisée afin d’absorber les frais liés à la pandémie.

Quelques chiffres

Pour l’année 2019, les revenus de la Ville de Victoriaville s’élèvent à 88 590 988 $, dont 78% proviennent des taxes, ce qui est dans la moyenne habituelle. Viennent en deuxième lieu, avec 6% du total, les services rendus qui incluent les ententes avec les autres municipalités et puis les transferts (subventions) qui représentent 5%.

Du côté des charges (dépenses), évaluées à 76 818 354 $, elles proviennent pour 42% de l’hygiène du milieu (21%) et du transport (21% aussi). Les loisirs et la culture constituent 18% des charges, suivies, ex aequo, par l’administration générale et la sécurité publique (chacune 14% des dépenses).

Écarts

En ce qui a trait aux écarts des revenus comparativement au budget initial, on note que seuls les revenus de taxes n’ont pas atteint le montant prévu au budget. «La pandémie a commencé en 2020, mais a un impact sur les états financiers 2019 parce que les permis de construction émis en 2019 sont normalement évalués au début de 2020. À partir de mars, nous avons cessé toute évaluation externe. Ça explique une partie de l’écart», a souligné Catherine Ouellet, ajoutant que cet écart allait être comblé en 2020.

Du côté des postes du budget qui ont mieux performé que prévu, on remarque les revenus de transferts (subventions). On parle de 1 237 899 $, dont la majorité (600 000 $) provient de la Sûreté du Québec qui est venue compenser la hausse de sa facture. Il y a également eu davantage de subventions pour l’augmentation de la fréquentation de Taxibus et pour Roulibus.

L’imposition de droits a également rapporté plus que budgété à la Ville, avec un écart de 930 407 $. Ça inclut les droits de mutation qui sont à la hausse, illustrant bien la croissance du marché immobilier.

Du côté des autres revenus, le surplus enregistré, par rapport au budget initial (386 284 $ de plus), s’explique par la vente du terrain, de l’église et du presbytère Saints-Martyrs, ainsi que d’autres terrains des parcs industriels qui n’avaient pas été inscrits au budget au départ.

Pour ce qui est des écarts entre les dépenses comparés au budget initial, les chiffres sont semblables. Il y a une différence d’environ 700 000 $ pour le transport, où il en a coûté 15 790 000 $ au lieu des 15 080 000 $ prévus. «L’hiver fait toujours une différence concernant le déneigement. En 2018, on avait un peu moins de 5 M $ pour le déneigement et en 2019, ce sont 5.5 M $ qui ont été nécessaires. C’est difficile à prévoir», a expliqué le maire. Mais il en a coûté moins que prévu en aménagement, urbanisme et développement.

Comparaison

En se comparant, le maire explique que les dépenses totales par habitant à Victoriaville, avec un taux de 1719 $, sont moindres pour 2018, que pour les municipalités de 25 000 à 49 999 habitants (où le taux est de 1856 $) et que les cités régionales (une nouvelle donnée qui inclut les villes centre telles que Baie-Comeau, Drummondville avec des profils semblables, mais des populations différentes) qui affichaient en 2018 un taux de 1772 $.

Pour l’année 2019, on sait que le taux pour Victoriaville s’élève à 1816 $ par habitant, mais les chiffres pour les autres municipalités semblables ou les cités régionales ne sont pas encore connus.

La même comparaison pour l’évolution de l’endettement total net à long terme par habitant montre que pour 2018, Victoriaville se positionnait favorablement avec un montant de 1667 $, comparativement à 2776 $ pour les municipalités de 25 000 à 49 999 habitants et de 2459 $ pour les cités régionales. Pour 2019, ce montant s’élève à 1771 $ pour Victoriaville. «Une différence d’environ 40% avec nos municipalités comparables et 30 à 35% avec les cités régionales. Avec les mêmes responsabilités, on réussit à s’en sortir somme toute très bien au niveau de notre endettement», fait valoir le directeur général.

Les immobilisations représentent un poste budgétaire de 31 480 406 $ (près de 10 M $ de plus qu’en 2018) qui comprend différents projets, dont le collecteur St-Henri, les pavillon et parc Jean-Béliveau, l’achat d’un camion-échelle, la réhabilitation de trottoirs, etc. On compte plus de 20 M $ d’investissement dans les rues de la ville qu’il s’agisse de voirie, prolongement et reconstruction de réseaux et trottoirs et le collecteur St-Henri. «Et on va poursuivre. Il faut faire une réfection de nos bâtiments», a ajouté le maire.

L’endettement total net à long terme de 2019 s’élève à 83 775 000 $, soit  6,5 M $ de plus que l’année précédente. Cette hausse  s’explique, entre autres, par les travaux du collecteur St-Henri. Les travaux du pavillon Jean-Béliveau et le prolongement d’Archibald-Campbell ont été ajoutés à la dette. «Ce qu’on avait annoncé, on l’a fait, mais évidemment il faut le payer», note M. Bellavance.

On peut consulter le rapport financier 2019 sur le lien vic.to/finances.