Le golf attire de nouveaux adeptes

De par sa façon de se jouer, le golf a été le premier sport à être autorisé lors du processus de déconfinement. Certes, il y a eu des désagréments, mais l’industrie du golf dans les Bois-Francs se porte assez bien dans le contexte actuel.

Pour le directeur général du Club de golf de Victoriaville et du Club de golf Laurier, Alain Danault, l’état de la situation est satisfaisant. Il y a eu une augmentation du nombre de golfeurs, de nouvelles ligues, un certain vent de jeunesse et de nombreux départs. «Dans les deux clubs, nous voyons un engouement exceptionnel pour le golf. Plusieurs personnes découvrent ou redécouvrent le golf, particulièrement les plus jeunes qui sont de niveau scolaire ou universitaire. Il y a de plus en plus de nouveaux membres, particulièrement à Victoriaville. Les jeunes, qui n’ont pas pu jouer au hockey ou au tennis par exemple, se sont tournés vers le golf. Nous avons même des nouvelles ligues qui se sont créées avec des jeunes. Ça pourrait être un impact positif de la situation sanitaire dans laquelle nous sommes. Nous pensions que ce serait extrêmement difficile, car, au niveau des revenus, nous avons perdu tous nos tournois, dont la Coupe Canada, mais nous nous en tirons mieux qu’espéré», a fait valoir le directeur général.

Selon les chiffres compilés, une trentaine de nouveaux membres se sont ajoutés dans chacun des clubs. Cela vient donc compenser la perte annuelle qui survient en raison de blessures, de maladie ou même de mortalité. «Nous avons une perte d’environ une vingtaine de membres, donc il y a eu une petite augmentation. […] Dans tout ça (le contexte de la pandémie), j’ai peut-être perdu quelques membres qui étaient un peu inquiets. Certaines personnes avaient des maladies pulmonaires, donc elles étaient plus à risque si elles contractaient le virus. J’ai donc perdu quelques couples par rapport à ça, mais de manière générale, ça n’a pas été dramatique. La majorité de nos membres sont venus, car ils ont constaté que c’était sécuritaire.»

Alain Danault n’hésite d’ailleurs pas à mentionner que le golf, de par sa façon de se jouer qui rend facile la distanciation physique, a favorisé une reprise rapide. «Ça a été un avantage pour le golf. Il y a plein de mesures que nous avons prises qui fait en sorte que le niveau de contamination est vraiment minime. Si tout le monde respecte les consignes, il n’y a pratiquement pas de risques de contamination. Nous avons inventé de petits mécanismes pour que les gens puissent retirer leur balle de la coupe sans toucher à la tige. Il n’y a plus de râteaux dans les fosses de sable.»

Positivisme au Club de golf de Plessisville également

Le son de cloche est sensiblement similaire du côté du Club de golf de Plessisville, qui s’en sort également plutôt bien. «Oui ça va bien. Nous avons beaucoup de nouveaux golfeurs qui sont âgés de 40 ans et moins. Nous sommes très satisfaits, car c’est plus que ce que nous pensions. Par exemple, vendredi, nous avons pris 250 golfeurs, ce qui est une bonne journée. Ici, les gens trouvent que c’est sécuritaire, car ils sont en mesure de tenir leur distance», a mentionné la directrice générale Sophie Laliberté.

Dans les dernières années, des autobus en provenance de Québec amenaient de nombreux golfeurs sur les allées plessisvilloises. Ce n’est toutefois pas le cas cette année en raison de la pandémie. «Nous avons encore l’autobus, mais nous n’avons toujours pas le droit de faire des départs simultanés. Nous n’avons pas recommencé les repas de groupe également.»