Redonner du lustre aux Olympiques

En acceptant de prendre la direction des Olympiques de Gatineau, Louis Robitaille savait qu’il rejoignait une formation désireuse de remonter au sommet. Et pour que ce retour aux avant-postes se concrétise, les Olympiques compteront sur une bande de jeunes loups prometteurs, avec notamment un pilier victoriavillois.

S’il n’habite plus les Bois-Francs désormais, Robitaille pourra se dire qu’il a amené un précieux souvenir de sa région d’adoption. En effet, lui et son équipe ont su convaincre le prometteur défenseur Tristan Luneau de se joindre à l’organisation. Détenteurs du premier choix du dernier encan de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), les Olympiques ont tout mis en œuvre pour convaincre Luneau, considéré comme le meilleur espoir, de renoncer à l’aventure proposée par les Badgers de l’Université du Wisconsin afin de l’attirer en Outaouais. Robitaille et sa bande y sont finalement parvenus, ce qui lui a permis de commencer son règne en tant que directeur général et entraîneur-chef du bon pied. «Tristan est un jeune homme d’une droiture exceptionnelle avec une maturité exemplaire. C’est un gars qui sait ce qu’il veut dans la vie. Il est également un bon étudiant et une bonne personne. J’étais extrêmement heureux quand il a décidé de se joindre à nous.»

Outre Luneau, un produit des Estacades de Trois-Rivières, les Olympiques ont également sélectionné à trois autres reprises dans le top 10 de la première ronde lors du dernier encan junior majeur. Ils ont profité de l’occasion pour ajouter les attaquants Antonin Verreault (2e choix) et Samuel Savoie (4e choix) ainsi que le défenseur Noah Warren (8e choix). Ce quatuor s’ajoute à une brochette prometteuse comptant déjà sur les attaquants Zachary Dean et Pier-Olivier Roy en plus du défenseur Olivier Boutin. Avec autant de joueurs prometteurs, Robitaille a entre les mains les éléments nécessaires pour construire une future équipe championne.

Redonner un sentiment de fierté à l’organisation

Grâce à cette bande de jeunes loups, Robitaille a maintenant pour mission de redonner aux Olympiques leurs lettres de noblesse. Équipe la plus titrée de la LHJMQ, Gatineau n’a pas offert une parade des champions à ses partisans depuis la saison 2007-2008, année où Claude Giroux avait tout détruit sur son passage avec 51 points en 19 parties éliminatoires. L’ancien entraîneur-chef des Tigres sait cependant qu’il s’attèle à un gros défi. «Ça va être plaisant. Pour moi, les Olympiques, ce sont les Canadiens de Montréal de la LHJMQ, soit l’équipe la plus titrée avec une riche histoire. De continuer cette tradition, c’est quelque chose d’immense. Je ne veux pas parler de ce qui a été fait avant, mais la vision que nous avons aujourd’hui fait en sorte que nous voyons grand. Nous avons obtenu des joueurs de qualité depuis les derniers mois. Le meilleur est à venir», a-t-il fait valoir.

Un peu comme ça avait été le cas à Victoriaville, Robitaille rapatrie des visages connus au sein de l’organisation gatinoise dans le but de redonner un sentiment d’appartenance et de fierté aux partisans. C’est dans cette optique que des noms comme Derick Brassard, un natif de Hull, et Maxime Talbot, joueur vedette du club de 2001 à 2004, se retrouvent impliqués. «Derick est un gars de la région qui veut redonner à la communauté. Il a l’organisation à cœur et il a vu le passé glorieux de cette équipe. Maxime Talbot, pour moi, c’est un ambassadeur de luxe. C’est important pour moi de ramener les anciens comme nous l’avions fait à Victoriaville. J’ai eu la chance de parler avec M. Charles Henry, l’un des grands bâtisseurs de la ligue et des Olympiques ainsi qu’à Bruno Lemire et Alain Vigneault. C’est important pour moi d’avoir leur opinion, de les impliquer et de les inclure. Quand on parle de fierté ou de tradition gagnante, c’est important que les jeunes voient ce qui a été fait par leurs prédécesseurs.»