Mesures sanitaires : des coûts lourds à supporter pour plusieurs PME

Un nouveau sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révèle que les professionnels de la santé du secteur privé, comme les dentistes, optométristes, naturopathes et bien d’autres encore, sont très inquiets concernant l’avenir de leur entreprise.

«Nous l’avons dit et répété : la situation est inquiétante lorsqu’on sait que les propriétaires de ces petites entreprises sont nettement plus nombreux à être préoccupés par le coût et l’accès à de l’équipement de protection individuelle que dans les autres secteurs d’activité économique. Mais, les gouvernements peuvent jouer un rôle clé en offrant l’aide nécessaire à ces PME afin qu’elles puissent survivre et assumer pleinement leur mandat auprès de leurs patients», déclare François Vincent, vice-président à la FCEI.

Un sondage de la FCEI mené spécifiquement auprès des membres de ce secteur démontre que :

88% des propriétaires de PME ont peur que l’équipement de protection individuelle (ÉPI) finisse par coûter cher à leur entreprise et près de la moitié (49%) s’inquiètent de l’accès à de l’ÉPI.

75% des propriétaires de PME craignent que la «nouvelle normalité» ne soit pas un modèle viable pour leur entreprise et 16% envisagent de déclarer faillite.

54% des professionnels de la santé du secteur privé pensent que cette «nouvelle normalité» aura une incidence sur l’augmentation des prix, puisqu’elle limite leur capacité à opérer et leur impose des exigences additionnelles.

35% des petites entreprises de soins de santé sont complètement ouvertes et la moitié demeure partiellement fermées.

«Les résultats de notre sondage sont très clairs : ces professionnels des soins de santé veulent aider leurs patients. Ils souhaitent leur procurer les soins nécessaires dans un environnement sécuritaire et accueillant. C’est pourquoi, l’adaptation de leur cabinet aux nouvelles mesures est importante aussi bien que l’accès à de l’ÉPI, comme les blouses, visières, masques N95, etc. Ces entreprises ont besoin d’appui. Pour aider les Canadiennes et Canadiens à être en santé, les gouvernements doivent offrir le soutien nécessaire aux entreprises de ce secteur», explique M. Vincent.

Dans l’optique de bien accompagner ces petites entreprises et de favoriser l’accès aux services de santé essentiels pour tous, la FCEI recommande aux gouvernements les mesures suivantes :

Permettre et garantir l’accès à de l’ÉPI via les chaînes d’approvisionnement des gouvernements provinciaux.

Ne pas augmenter les taxes et les impôts, en particulier les taxes sur la masse salariale.

Prolonger le programme d’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) jusqu’en septembre et abaisser considérablement le critère le critère d’éligibilité de la baisse des revenus.

Augmenter le montant du prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) à 60 000 $ et augmenter à 50% la portion pouvant être transformée en subvention.

Communiquer les nouvelles règles d’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pour juillet et août. De plus, il serait important d’élargir l’accès à ce programme à un plus grand nombre de PME en réduisant le critère de la baisse des revenus.

À propos de la FCEI

La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.