Hubert Labrie poursuivra son aventure chez les Sénateurs

Dans un contexte incertain où le monde du sport reprend tranquillement ses esprits, la signature de ce contrat enlève une pression sur les épaules de Labrie en lui assurant une certaine stabilité. «Je suis pas mal content d’avoir signé ça tôt. Avec tout ce qui est arrivé, je pense que ça deviendra encore plus difficile de mettre sous contrat des gars comme moi. Ça va me permettre de passer un été avec moins de stress», a fait valoir le patineur de 5’11’’ et 190 livres.

Au cours de sa plus récente campagne dans la Ligue américaine de hockey (LAH), sa neuvième dans le circuit, Labrie a obtenu un total de dix passes, présenté une fiche de +24 et écopé de 41 minutes de pénalité en 50 parties. Son jeu fiable et robuste lui avait d’ailleurs permis de s’entendre sur un contrat à deux volets avec le grand club vers la fin du mois de février pour conclure la saison 2019-2020. Il était même question que Labrie dispute une partie avec les Sénateurs dans la Ligue nationale de hockey (LNH) avant la fin du calendrier régulier. Cependant, la COVID-19 est venue mettre un terme à cette campagne et Labrie a vu son rêve de jouer un premier match dans la meilleure ligue au monde être repoussé une fois de plus. «J’avais des chances de monter. La direction de l’équipe me disait qu’elle allait peut-être me donner un match ou plus. Avec ce qui est arrivé, on ne le saura jamais. C’était plaisant cependant [de signer ce contrat]. L’équipe me faisait confiance et j’ai eu une bonne année. Le fait que je connaissais l’entraîneur (Troy Mann) a aidé, donc je n’avais pas à recommencer pour gagner sa confiance. Il connaissait mon style et ce que je pouvais lui donner.»

Pour un arrière de 28 ans, qui a déménagé ses pénates un peu partout en Amérique du Nord lors des dernières années, ces votes de confiance ne sont pas passés inaperçus. «C’était une belle tape dans le dos. Oui, c’est dommage que je n’aie pas eu ce premier match dans la LNH. Je voulais un tel contrat depuis longtemps et j’y suis arrivé. Ça me rend bien fier. Je suis heureux que les Sénateurs me fassent confiance et ça prouve que je suis important dans cette organisation, avec le club-école. Je suis heureux d’être là-bas.»

Un début de saison toujours incertain

Bien qu’il mise sur une entente valide pour s’aligner avec Belleville la saison prochaine, nul ne peut avancer avec certitude le moment où les activités de la LAH reprendront. Alors que la LNH tente toujours de couronner un champion pour l’année 2019-2020, la LAH avait tout simplement annulé le reste de sa saison. Cela fait en sorte que la LAH pourrait potentiellement reprendre avant la LNH, mais rien n’est certain puisque la pandémie de la COVID-19 demeure difficile à cerner. Dans l’éventualité où la saison de la LAH devrait reprendre vers le début du mois d’octobre, cela pourrait permettre à certains jeunes joueurs détenant des ententes à deux volets de venir jouer dans cette ligue en attendant le début de la prochaine saison de la LNH. Le niveau de jeu en serait donc rehaussé instantanément. «Je n’ai pas entendu parler de quelque chose, mais je crois que ça va dépendre un peu de ce que la LNH va faire. Si ce scénario se produisait, c’est certain que le niveau de jeu de la LAH serait un peu plus fort. Ça ferait en sorte qu’il y aurait peut-être trois ou quatre gars, qui jouaient dans la LNH l’an passé, qui commenceraient dans les mineurs. Si la LNH part plus tard et que notre circuit recommence plus tôt, ça ne sera certainement pas le même niveau de jeu.»

Un avenir prometteur à Ottawa

Ayant amorcé une profonde reconstruction de leur équipe, les Sénateurs, dirigés par le directeur général Pierre Dorion, ont été l’une des pires formations de la LNH l’an dernier. Cependant, leur club-école pointait parmi les puissances de la LAH, signe d’une relève prometteuse. «Offensivement, ils ont beaucoup de bons joueurs. Je pense à Drake Batherson (54 points en 44 parties), Joshua Norris (61 points en 56 parties) ou encore Alex Formenton (53 points en 61 matchs). Ils sont très habiles avec la rondelle et ils sont assez rapides. Batherson en était à sa deuxième année, mais les deux autres en étaient à leur première. Ils amenaient beaucoup à l’équipe. Ils sont matures sur la glace pour leur âge. Ils comprennent la <@Ri>game<@$p>, ce que c’est la Ligue américaine.»

Outre Batherson, on retrouvait plusieurs autres anciens joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) dans le club-école des Sénateurs, soit Vitali Abramov, Filip Chlapik, Michael Carcone ou encore Jean-Christophe Beaudin.

Les Sénateurs ajouteront également de solides espoirs au repêchage 2020 puisqu’ils misent sur trois autres sélections de premier tour cette année. Ottawa est déjà assurée de repêcher au 3e et au 5e rang. Ces joueurs viendront éventuellement se greffer aux jeunes vedettes que sont l’attaquant Brady Tkachuk et le défenseur Thomas Chabot.