Paramédics : un nouveau véhicule qu’on ne peut manquer

Depuis le 18 juin, les superviseurs aux opérations d’Urgence Bois-Francs ont troqué leur minifourgonnette pour un nouveau véhicule utilitaire sport, un VUS bien identifié, arborant des bandes réfléchissantes, procurant ainsi une grande visibilité.

Si l’ancien véhicule pouvait susciter de la confusion chez certains, le nouveau véhicule vient éliminer toute ambiguïté : en l’apercevant, on ne peut que constater qu’il s’agit d’un véhicule d’intervention en support aux ambulances.

En le présentant publiquement, les deux superviseurs Alexandre Hébert et Joël Fortier souhaitent ainsi que leur véhicule soit connu et reconnu par les citoyens.

Soutenus par leur entreprise, les deux paramédics planchent sur leur projet depuis le mois de novembre. Ce projet, ils l’ont piloté de A à Z. Ils ont notamment proposé trois types de véhicule pour arrêter leur choix sur un modèle respectant le budget fixé, mais aussi un modèle hybride. «Cela s’inscrit dans notre volonté d’opter pour un penchant vert. Le véhicule est conçu pour limiter la consommation», soulignent-ils.

Ainsi, à l’arrêt, le moteur s’arrête, mais toutes les fonctionnalités du véhicule continuent. Dès qu’il n’a plus besoin de consommer de l’énergie polluante, il se place en mode électrique, précise-t-on.

Tout a été conçu pour bien disposer les équipements. (Photo www.lanouvelle.net)

Les responsables ont bien pensé leur projet. À l’arrière du véhicule, tout a été conçu pour recevoir les équipements dont ils ont besoin : moniteur, support vital,  c’est-à-dire une trousse spécialisée comprenant des masques, de l’oxygène et des médicaments.

On y trouve aussi les vêtements de protection individuelle qu’enfilent les superviseurs sur les scènes d’accident ou d’incendie.

Le véhicule contient aussi des trousses de premiers soins qui peuvent, par exemple, être utiles à des intervenants qui viennent donner un coup de main aux paramédics en cas de victimes multiples.

Bien sûr, Joël Fortier et Alexandre Hébert disposent, à bord de leur véhicule, de défibrillateurs. Et sous peu, ont-ils assuré, leur VUS sera muni d’un outil d’entrée par effraction permettant, en cas d’urgence, d’ouvrir, de défoncer une porte.

Tout cet attirail, tous ces équipements se trouvaient déjà dans l’ancienne minifourgonnette. «Mais maintenant, tout est arrimé de façon plus adéquate et sécuritaire. Une grille est aussi installée, de sorte que s’il arrive quelque chose, rien ne peut traverser», ont-ils fait remarquer.

Les superviseurs laissent libre la banquette arrière qui peut, parfois, servir à accueillir temporairement une victime. Les paramédics peuvent ainsi l’évaluer, lui faire signer, si tel est son désir, un refus de soins, pendant que les équipes sur le terrain s’affairent aux blessés véritables et à assurer leur transport en milieu hospitalier.

À l’avant du véhicule prend place un ordinateur qui fournit au superviseur en devoir plusieurs informations. «On sait tout ce qui se passe : les appels en cours, le positionnement des véhicules, entre autres. Ça nous permet d’assurer un suivi de notre flotte», notent les initiateurs du projet.

Une nécessité

Le remplacement du véhicule des superviseurs s’avérait une nécessité, considérant qu’ils effectuent de plus en plus de route et d’interventions, sans compter les coûts de plus en plus onéreux pour l’entretien de l’ancien véhicule.

«Il fallait rendre le véhicule plus sécuritaire pour nous. Et c’était un désir de l’entreprise d’offrir plus de supervision», font valoir MM. Hébert et Fortier.

Les superviseurs ne répondent pas à tous les appels reçus. Cela est laissé à leur discrétion. «On essaie de se promener dans tous les types de priorité, car on sait bien que tous les appels ne sont pas urgents», expliquent-ils.

Un ordinateur qui fournit diverses informations au superviseur en devoir. (Photo www.lanouvelle.net)

Joël Fortier et Alexandre Hébert ont notamment pour mission de supporter les équipes en place sur le terrain.

Si leur véhicule permet de répondre à des appels, il n’est toutefois pas adapté, malgré tous les équipements, pour effectuer un transport à l’hôpital. «On est capable cependant de stabiliser l’état d’un patient en attendant l’arrivée du véhicule ambulancier», indiquent-ils.

Sur les lieux d’un événement majeur impliquant, par exemple, plusieurs victimes, les superviseurs vont gérer la scène, comme le font les chefs des autres services d’urgence, s’assurant, par exemple, du nombre adéquat de véhicules, déterminant qui partira en premier vers le centre hospitalier, et tout en faisant le lien avec les autres services. «C’est de coordonner, en fait, le volet médical, notre spécialité», observent-ils.

Il existe aussi un volet administratif dans le travail des superviseurs d’Urgence Bois-Francs. Il leur incombe de s’assurer que les véhicules soient prêts, que les équipements soient complets. Ils voient aussi à la formation du personnel, s’assurent de leur mise à jour.

Avec la pandémie, ils ont vu s’accroître leurs tâches. Il leur a fallu s’adapter aux nombreux changements de protocoles édictés par le gouvernement. «C’était à nous de recevoir l’information, de l’assimiler et de la transmettre à notre personnel en s’assurant qu’elle soit bien comprise», exposent-ils.

Bref, les deux superviseurs peuvent dire mission accomplie, ayant mené à terme leur projet. «Tout le monde est très satisfait de notre projet et du résultat que ça donne, surtout. Notre véhicule est bien visible. On veut être vu et éviter des accidents», expriment Joël Fortier et Alexandre Hébert qui n’ont reçu que des commentaires positifs de leurs partenaires.

«Un projet pour lequel on nous a laissé une grande liberté dans le choix des options», ont-ils souligné, tout en précisant l’ouverture de l’entreprise soucieuse, selon eux, d’optimiser et d’assurer un environnement de travail sécuritaire à ses travailleurs.

«Le conseil d’administration a à cœur la santé et la sécurité des travailleurs et de la population. On rame tous dans le même sens», concluent-ils.