Ouverture des salles à manger : Fusée attend, l’Agora s’adapte…
À Plessisville, la Rôtisserie Fusée préfère attendre avant de procéder à la réouverture de sa salle à manger alors que le restaurant l’Agora du centre-ville prévoit s’adapter aux directives gouvernementales et ouvrir à 30% de sa capacité habituelle.
Malgré l’autorisation de Québec qui lui permet de rouvrir sa salle à manger, la Rôtisserie Fusée continuera d’opérer seulement le service au volant et d’assurer la livraison de même que de prendre les commandes au comptoir en restaurant.
«La configuration de notre salle à manger ne nous permet pas d’ouvrir selon les mesures sanitaires actuelles», mentionne Élise Lachance, copropriétaire de la Rôtisserie Fusée.
«Ça prend des aires de circulation pour permettre aux clients de ne pas se croiser et c’est problématique chez nous. Nous nous rangeons derrière une grande majorité de restaurateurs qui souhaitent que la règle de distanciation soit réduite de deux à un mètre» ajoute Mme Lachance précisant que c’est la même chose pour la Rôtisserie Fusée de Princeville, dont elle est également copropriétaire.
C’est quelque 25 employés qui ont été mis à pied dans les deux restaurants avec la fermeture des salles à manger.
«C’est sûr que nous n’avons pas les mêmes chiffres que l’an passé. Par exemple, le mois de mai est notre plus gros mois de l’année à Plessisville avec la fête des Mères, le Festival de l’érable, le Festival des sucres et la Vente de garage qui nous amènent un très gros achalandage. Malgré les conséquences de la pandémie, nous avons quand même réussi à rester rentables», précise Mme Lachance.
En attendant que le gouvernement adoucisse sa position, Mme Lachance remercie les gens de continuer à leur faire confiance via le service au volant, le service de livraison et les commandes au comptoir qui leur permettent de rester en vie.
La salle à manger de l’Agora ouvrira le 25 juin
Du côté de l’Agora, son propriétaire, John Giannopoulos, est heureux de rouvrir la salle à manger de son restaurant et de pouvoir redonner ce service à la clientèle qu’il a hâte de revoir, et ce, à partir du 25 juin.
«Ça fait beaucoup de restrictions à appliquer, mais je pourrai ouvrir la salle à manger à 30% de sa capacité. Mais éventuellement, il faudra que le gouvernement en vienne à un mètre de distance ce qui me permettrait d’opérer jusqu’à 60%», croit le restaurateur.
Parmi les mesures mises en place que les clients remarqueront, les menus à consulter seront tous sur napperons ce qui facilitera le nettoyage.
«Nous sommes présentement dans le grand ménage pour assurer la réouverture de notre salle à manger en toute sécurité. C’est plus de 5000 $ qu’il m’en coûte pour tout repartir, quand on pense au nettoyage, à l’ajout de murets et de plexiglas.»
Le restaurateur avait dû mettre une trentaine d’employés à pied avec cette fermeture. «La réouverture me permettra d’en rappeler une dizaine. Nous allons aussi fonctionner avec des heures réduites au début. Nous nous ajusterons à la demande ensuite.» Chose certaine, il n’entend pas faire la police sur le plancher. «On compte aussi sur l’honnêteté des gens pour suivre les consignes.»
M. Giannopoulos mentionne que le service de livraison est resté fort durant la pandémie et lui a permis de réaliser environ 60% de son chiffre d’affaires habituel pour lui permettre de rester rentable avec l’aide gouvernementale. Celui-ci dit avoir beaucoup investi pour la mise à jour du site Internet et pour être présent sur les réseaux sociaux.
Le restaurateur dit avoir saisi l’opportunité de développer les commandes en ligne et le paiement en ligne durant cette période de chambardement. Parmi les nouveaux produits disponibles, il souligne que les boîtes barbecue permettant aux gens de faire leur petite agora chez eux, et le prêt-à-manger ont été très populaires.
Même avec la réouverture de la salle à manger (et aussi de la terrasse), le restaurant demeurera proactif au niveau de son service de livraison.
À 30% de sa capacité, c’est quelque 55 personnes que le restaurant pourra accueillir en salle à manger et 20 personnes sur la terrasse. «Même si ça ne sera pas aussi profitable, je trouve important de redonner le goût aux gens de retourner au resto», a-t-il conclu.