L’Évasion mise sur sa terrasse

Le Complexe L’Évasion du centre-ville de Victoriaville a rouvert, en partie, ses portes à 11 h, lundi. En fait, avec les permis qu’il détient, le propriétaire Patrick Rondeau a l’autorisation d’ouvrir presque tout, à l’exception de la section loterie vidéo, du bar country Le Nashville et les salles de réception.

Pour le moment, le tenancier a décidé d’ouvrir le lounge, le restaurant et la terrasse. Pour ce qui est du pub O’Connell, il préfère attendre. «Je ne l’ai pas ouvert tout de suite  parce qu’on ignore ce que sera la réaction de la clientèle», a-t-il indiqué au www.lanouvelle.net.

Avec la saison estivale qui s’installe, l’homme d’affaires a fait de la terrasse sa priorité. «On a quand même, avec les mesures de distanciation, 225 places assises à l’extérieur et à l’intérieur dans la section avant», a précisé Patrick Rondeau.

Et si, comme il s’y attend, la distanciation est ramenée à un mètre dans une semaine, il gagnera une cinquantaine de places supplémentaires. «Le défi est dans l’aménagement de l’ameublement», a-t-il fait remarquer.

Patrick Rondeau, propriétaire du Complexe Évasion

Le bar du lounge ne comportera que cinq places. Par contre, toutes les banquettes pourront trouver preneurs. «Et il s’agit de la seule place dotée de l’air climatisée», a-t-il précisé.

Impacts importants

Patrick Rondeau reconnaît que cette fermeture prolongée de trois mois a entraîné des impacts financiers importants, une perte de 30% du chiffre d’affaires.

De plus, il ne pouvait compter sur aucune aide financière. «Je n’avais droit à rien, car la vente d’alcool représente plus de 50% de mon chiffre d’affaires et ma masse salariale est trop haute pour bénéficier de l’aide de 40 000 $ donnée à tout le monde», a-t-il confié, heureux de pouvoir compter sur le soutien du paternel. «C’est un avantage d’avoir un investisseur silencieux dans la famille», a-t-il fait valoir, en riant.

Malgré la réouverture, tous les employés ne sont pas de retour. Entre 20 et 25% du personnel a opté pour une réorientation de carrière. «Sur 120 personnes, une vingtaine d’employés ont quitté», a-t-il souligné.

Patrick Rndeau demeure prudent, pour le moment, au sujet du recrutement de main-d’œuvre. «Il faut faire attention, car on ne sait pas comment la clientèle va réagir. Reviendra-t-elle à 100%, à 30%. On ne le sait pas encore. Si je ne remplis pas ma terrasse et la salle à manger, il ne me sert à rien de grossir encore plus. On va tenter de rentabiliser ce qu’on a actuellement. C’est l’été, et ça se passe sur la terrasse», a-t-il expliqué.

Si la fermeture en raison de la COVID-19 a fait mal sur le plan des affaires, elle a permis, en revanche, de passer beaucoup de temps en famille, avec les enfants. Maintenant, il est temps que les affaires redémarrent. «On a besoin de tout le monde pour être en mesure de repartir comme il faut», a conclu Patrick Rondeau.