«J’ai eu la COVID-19», plus qu’un simple groupe Facebook

Créé le 27 avril par l’enseignante victoriavilloise Julie Breton, le groupe Facebook «J’ai eu la COVID-19» est devenu, avec le temps, bien davantage qu’un simple groupe. «C’est maintenant une communauté», explique la gestionnaire.

Déjà, 825 personnes, provenant du Québec et même d’ailleurs (France, Espagne, Portugal, Afrique et États-Unis), ont été acceptées dans ce groupe qui mise sur les témoignages de gens qui ont été atteints (et diagnostiqués) de la maladie. «Je crois que ça répond à un réel besoin. Les gens viennent y poser des questions à d’autres qui ont eu la maladie», souligne Julie, bien surprise par le succès de ce groupe qu’elle a mis sur pied pour trouver des réponses à ses propres interrogations, n’ayant pas contracté la maladie.

Rien de scientifique dans les témoignages des gens, mais bien un vécu souvent plus accessible et rassurant pour les membres. Mais Julie lit tous les messages avant leur publication et s’assure que ce qui est avancé est basé sur des faits appuyés par des sources fiables.

Il y a aussi beaucoup d’interactions entre les membres qui viennent s’encourager mutuellement et se souhaiter un prompt rétablissement. «Et ceux qui ont été malades reviennent nous donner des nouvelles quand ils sont guéris», apprécie-t-elle.

Maintenant que des cliniques de dépistage mobiles circulent dans la région, Julie invite les gens à venir joindre le groupe afin de lire comment les tests se déroulent et combien de temps, environ, il faut attendre avant d’avoir les résultats. «On a aussi des parents qui expliquent comment ça se passe pour les enfants, question de rassurer un peu», ajoute la gestionnaire.

Ce qu’on remarque dans ce groupe, c’est un grand respect des membres envers les autres. «Il y a beaucoup de bienveillance, c’est très lumineux», note Julie. Peut-être que c’est parce qu’elle mène le tout de main de maître que les débordements sont quasi-inexistants. «À deux reprises, j’ai eu à mentionner que ce n’était pas un groupe d’opinion», note-t-elle. Parce qu’il n’y a pas de jugement de ce que partagent les autres dans le groupe. Seulement un accueil et du soutien.

D’ailleurs, Julie explique qu’à un moment donné, lisant les écrits d’un membre, les propos lui ont fait craindre une détresse. Elle a alors appelé les autorités en Outaouais qui sont allées à la rencontre de l’homme en question. Ce dernier est revenu donner des nouvelles et a remercié Julie de son intervention, car il avait véritablement besoin d’aide qu’il a obtenue grâce à elle.

Julie a aussi voulu intervenir directement dans les partages y allant souvent d’un «prends soin de toi» qui donne un contact personnel, virtuel, apprécié. «J’ai commencé le groupe pour me rassurer et je savais que d’autres avaient ce besoin. Il ressemble à ce que je suis et il m’a permis de réaliser que de faire cela rejoignait l’enseignante en moi», confie-t-elle.

D’ailleurs, pour garder le tout chaleureux, elle tente de s’imaginer tous les membres réunis dans une même salle, devant elle (comme dans une classe), à faire défiler les écrits du groupe. «Au début, je les voyais dans l’auditorium de la polyvalente. Maintenant, à 825 membres, c’est davantage dans la salle Les-Frères-Lemaire du Carré 150 que je les imagine», termine-t-elle.

Pour joindre le groupe : https://www.facebook.com/groups/754896808386679/.