Pavillon Marchand : tout n’est plus comme avant

Même s’il n’y a pas beaucoup de cas de COVID-19 à Victoriaville, il n’en reste pas moins qu’un protocole demeure en place dans les ressources intermédiaires, notamment au Pavillon Marchand où on accueille des personnes en perte d’autonomie.

Cela fait en sorte que les familles des résidents ne peuvent entrer à l’intérieur des murs comme ils le veulent. Triste pour certains, mais indispensable pour assurer la protection des résidents, comme l’explique le propriétaire des lieux, Jean-Claude Bujold. Le conjoint d’une résidente s’était plaint à La Nouvelle Union qu’il ne pouvait plus, depuis le 13 mars, sortir son épouse des lieux comme avant. Une situation que la dame trouve très difficile, surtout depuis le retour des beaux jours.

Le propriétaire a indiqué que toutes les mesures mises en place respectaient les normes et avaient été instaurées avec le CIUSSS MCQ. «Cela demande beaucoup de travail et nous ne faisons qu’appliquer la loi afin de protéger nos résidents. Nous sommes encore en période de COVID-19», a-t-il insisté.

Une façon de faire a été élaborée afin de permettre aux proches de voir les résidents en sorties supervisées. «Nous organisons des visites dans la cour à l’extérieur. Mais pour cela, il faut prendre rendez-vous par téléphone avec l’animatrice qui s’occupe maintenant de ces sorties», ajoute M. Bujold. Elle accompagne le résident à l’extérieur afin de s’assurer qu’il n’y aura pas de contacts et donc d’éviter les risques de contagion. Ces rencontres peuvent se tenir du lundi au vendredi entre 8 et 16 h.

Certains croyaient également, avec l’annonce du retour des proches aidants, qu’ils pourraient revenir voir sans contraintes les résidents, ce qui n’est pas le cas. Pour être proche aidant, il faut respecter certains critères déterminés et que la directrice de l’établissement et la travailleuse sociale doivent cautionner, selon ce qu’a indiqué le propriétaire. «Tous émanent du Ministère», précise-t-il.

Encore pour amoindrir les effets de l’absence de visites, au Pavillon Marchand, on s’est équipé pour que les résidents puissent faire des rencontres virtuelles avec la famille. Une façon de garder le contact.

«Nous n’avons pas de cas ici, mais je dois protéger les patients, les employés et la population», soutient le propriétaire en ajoutant qu’il ne s’agit pas de décisions personnelles, mais bien de règles imposées qu’il faut respecter.