Victoriaville et l’UQTR innovent avec une chaire de recherche municipale

C’est par l’entremise d’une réunion virtuelle que l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et la Ville de Victoriaville ont annoncé la création d’une chaire de recherche municipale pour les villes durables, une première en la matière.

Plusieurs intervenants étaient réunis en ligne pour l’occasion, dont le maire de Victoriaville, André Bellavance, le recteur de l’UQTR, Daniel McMahon, et le titulaire de la chaire, le professeur Simon Barnabé. Il s’agissait d’une annonce attendue par tout le monde puisque le modèle proposé est novateur et constitue une première pour une ville québécoise que d’avoir une chaire.

«La vie continue et pas question à la Ville de Victoriaville de cesser nos activités. Il faut être proactifs et on travaille afin que les projets se concrétisent», a commencé le maire de Victoriaville. Ce dernier a expliqué que la collaboration entre la municipalité et l’UQTR remontait à plusieurs années et que puisque Victoriaville était à l’avant-garde du développement durable, il allait de soi qu’elle s’implique dans la mise en place de la première chaire de recherche municipale pour les villes durables. Il s’agit d’un projet qui viendra répondre à plusieurs besoins contenus dans la planification stratégique 2017-2027 de la municipalité.

«Cette nouvelle chaire de recherche vient renforcer le partenariat avec Victoriaville. C’est un nouveau modèle pour le Québec et un projet gagnant-gagnant qui profitera à la fois aux chercheurs, aux étudiants universitaires ou collégiaux et aux Victoriavillois», a précisé le recteur McMahon. C’est lui qui a présenté le professeur titulaire de la chaire, Simon Barnabé, qu’il a qualifié de «velcro», soit une «personne à laquelle on aime se coller». «C’est un hybride entre un chercheur et un entrepreneur qui connaît les enjeux et les acteurs locaux», a-t-il encore décrit.

C’est d’ailleurs le professeur Barnabé qui a expliqué que la mission de la chaire mise en place sera notamment d’accompagner la ville en ce qui concerne la science et la technologie, d’arrimer les visions des entreprises et de la municipalité, d’amorcer des projets structurants et puisqu’elle est financée par la Ville de Victoriaville, elle sera alignée à son plan d’action. «La Ville s’approprie un chercheur et oriente la programmation des recherches. C’est un moyen de s’approcher du savoir, comme si la Ville avait son département de recherche», exemplifie-t-il.

Le professeur a également souligné que les villes comme Victoriaville avaient les mêmes ambitions que les grands centres urbains sans nécessairement disposer des ressources pour mener à terme tous les projets de développement durable. Selon lui, les villes sont d’importants écosystèmes qu’il faut impliquer dans les recherches universitaires ou collégiales.

Au programme de la nouvelle organisation universitaire : l’économie circulaire, l’aménagement du territoire et l’écodéveloppement, des sujets qui tiennent particulièrement à cœur à Victoriaville. En plus d’apporter du support et un appui pour des demandes de subventions, la chaire organisera des événements internationaux d’envergure, bref connectera les citoyens et les entreprises au milieu de la recherche. Tout cela en formant de nouveaux chercheurs. «Afin que la science soit au service des décideurs municipaux et des citoyens», termine-t-il.

Financement

La Ville de Victoriaville finance cette nouvelle chaire de recherche municipale à la hauteur de 100 000 $ par année pour une période de trois ans. Et en plus de l’UQTR, de la Ville de Victoriaville et de la Fondation de l’UQTR, d’autres partenaires s’ajouteront à ce projet, dont la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région, le Réseau Vertech City et la Corporation du développement durable.