Papyllon : un album jeunesse sur le deuil

Depuis quelques mois (l’arrivée de la COVID-19), plusieurs ont dû faire le deuil de nombreuses choses. Certains ont aussi vécu la mort d’un être cher. Pour aborder ce délicat sujet avec les enfants, Julia Bosquin vient de publier un album intitulé «Papyllon».

En entrevue téléphonique, Julia a expliqué que le confinement avait permis de réaliser ce projet littéraire. «Le livre était écrit et illustré (par Karine Locatelli) depuis quelques années», explique-t-elle. Il était temps de l’imprimer et de le distribuer à compte d’auteur.

Si le thème semble un peu noir, il n’en est rien. Le petit livre d’une trentaine de pages est très poétique et doux. Julia Bosquin, vivant avec un problème de santé, la mort et le deuil reviennent souvent dans sa vie. Et avec le confinement, le moment était tout indiqué de présenter le livre.

La résidente de Chesterville, qui est également thérapeute en relation d’aide, a voulu raconter comment vivre le deuil à travers les éléments de la nature. Elle permet de réaliser que l’absence causée par la mort n’est pas la fin de l’esprit des choses qui, elles, subsistent.

L’album raconte l’histoire d’une petite fille dont le grand-père est décédé, mais qu’elle retrouve dans les activités qu’elle faisait avec lui auparavant. D’où le titre, «Papyllon», pour papy et papillon qui explique, de manière poétique et avec peu de mots, que les choses se sont transformées, comme la chenille devenant un papillon.

S’il s’agit d’un livre destiné aux enfants de 7 à 12 ans, tout le monde pourra trouver des résonnances dans ce conte philosophique et métaphorique. «Je veux transmettre l’espoir», espère-t-elle.

Apprivoiser la mort et le deuil n’est pas chose facile. Julia Bosquin confie qu’une partie d’elle-même a peur de la mort alors qu’une autre, son être comme elle l’appelle, n’a pas peur du tout.

Le livre est désormais disponible chez BuroPro Citation, chez Om Studio et à La feuille enchantée de Victoriaville. Un dépôt et un lancement sont prévus à la Brûlerie Reno lorsque les conditions seront plus favorables.

Et si pour Julia il s’agit d’un premier livre publié, il ne sera vraisemblablement pas le dernier. En effet, elle a avoué avoir déjà plusieurs autres livres du genre, sur d’autres sujets, écrits et illustrés qui font aussi écho à sa vie.

Si elle a opté pour la publication à compte d’auteur, c’est simplement parce qu’elle souhaitait s’amuser dans tout ce processus et que ses écrits étaient déjà illustrés par des artistes qu’elle connaît. «Ce que les éditeurs n’apprécient pas habituellement parce qu’ils sont trop personnalisés», souligne-t-elle.

L’Articule

Julia Bosquin est aussi dans l’organisation des soirées mensuelles l’Articule, qui permettent à des gens de prendre la parole (micro ouvert) le tout étant suivi d’une prestation musicale et qui se tiennent habituellement à l’étage du Gavroche. Elle a expliqué qu’il y avait un projet de bientôt présenter une soirée via Internet et Zoom. «On attend d’avoir une date qui devrait être en juin ou en juillet et on sait déjà que ce sera Viola Fiddlestick qui sera en prestation», annonce-t-elle.