Objectif des camps de jour : aider le maximum de familles

Les camps de jour offerts par le service d’animation des parcs municipaux de la Ville de Victoriaville ne ressembleront pas à ce qu’ils étaient l’année dernière. Mais les enfants seront tout de même accueillis pendant sept semaines cet été (comme c’est l’habitude), dans le respect des normes et des consignes de sécurité.

C’est ce qu’a expliqué le directeur adjoint du service des Loisirs de la Ville de Victoriaville, Jean-François Béliveau, en indiquant que le but premier de toute l’opération était de permettre au plus grand nombre de familles d’avoir accès au service. Malgré toute la bonne volonté et les efforts, c’est la moitié moins d’enfants qui pourront accéder aux camps de jour cet été. En effet, de 1200 enfants environ, les nouvelles règles font en sorte que quelque 600 jeunes auront une place aux camps de jour cet été. Cela s’explique par le fait que les ratios moniteurs-enfants ont été revus à la baisse par la Santé publique. Par exemple, pour les 5-6 ans, on passe de 15 à 5 enfants par moniteur. Pour les 7-8 ans, c’est un moniteur pour 7 et les 9 ans et plus, 1 pour 10. Une perte de 66 % pour le premier groupe, de 50% pour le deuxième et de 33 % pour le troisième. «Et la clientèle la plus présente aux camps de jour est celle où le ratio est le plus impacté», a précisé Jean-François Béliveau.

Par chance, les moniteurs qui assureront le bien-être et l’animation des jeunes ont répondu à l’appel. En effet, 90, dont la moitié en sera à sa première expérience dans le domaine, ont confirmé leur participation, soit à peu près le même nombre que l’an dernier. «On est chanceux. Ils veulent contribuer. Il faut donc les accueillir et les intégrer afin qu’ils souhaitent revenir l’an prochain. La rétention est importante pour la pérennité du service», a insisté M. Béliveau. C’est donc à partir du nombre de moniteurs disponibles qu’une charge de travail sécuritaire a été élaborée.

Pas de service de garde

Les nouvelles normes et règles font en sorte que le service de garde, accessible habituellement de 7 h 30 à 8 h 30 et de 16 h 30 à 17 h 30, ne sera pas disponible cet été. «Nous n’avions pas le choix. Il faut limiter au maximum le nombre de groupe qui change d’animateurs, cela afin de diminuer les risques de contagion», souligne le directeur adjoint. Cette limitation rend également plus simple le retraçage en cas d’infection.

De plus, puisque les enfants doivent demeurer avec leur moniteur, cela aurait entraîné trop d’heures de travail pour celui-ci. «Ce n’est pas le scénario parfait, reconnaît M. Béliveau, mais bien celui qui permet de conserver le maximum de places.»

Maximum quatre semaines

Autre changement : les enfants ne pourront fréquenter les camps de jour plus de quatre semaines et des critères d’admissibilité ont été établis (l’enfant doit avoir un des parents au travail ou en télétravail et on priorisera les enfants considérés vulnérables), s’inspirant des CPE.

Il y aura une première vague d’inscriptions où le parent inscrira son enfant pour un maximum de quatre semaines (consécutives ou non). «S’il désire d’autres semaines, il devra s’inscrire sur une liste d’attente», exemplifie-t-il. Ce nombre de semaines s’inspire du fait que bon nombre de parents bénéficient de trois semaines de vacances pendant l’été.

Journée type

Les camps de jour se tiennent tous dans des parcs-écoles de la municipalité ce qui permet l’accès à des locaux intérieurs, en cas de mauvais temps. Mais ce sont les activités extérieures qui seront priorisées avec le respect de la distanciation physique, le nettoyage des mains et la désinfection. Beaucoup de règles à suivre pour assurer un environnement sain autant pour les enfants que pour les moniteurs.

D’ailleurs, depuis plusieurs semaines, toute l’équipe est à pied d’œuvre afin de tout mettre en place pour respecter les nouvelles règles de l’INSPQ et de la CNESST. «On avait pris de l’avance parce qu’on sait que c’est important pour plusieurs. On veut offrir le maximum de ce qui peut être fait», espère-t-il.

La programmation sera elle aussi, on s’en doute, différente des autres années et on ne sait pas encore si la baignade dans les piscines municipales en fera partie. «Nous sommes en analyse actuellement puisque le guide de référence vient tout juste de paraître», annonce M. Béliveau. Mais on sait déjà qu’il n’y a aucune activité prévue à l’extérieur des parcs-écoles. «Ce sera une programmation différente de ce qu’ils ont connu, qui favorise les activités individuelles ou collectives avec distanciation. Nous allons identifier des zones et réinventer les règles de certains jeux», mentione-t-il.

Mais plusieurs des jeunes qui fréquenteront le camp de jour ont déjà l’habitude de la distanciation physique depuis le retour en classe et pourront eux-mêmes inspirer des idées d’activités pour passer l’été le plus agréablement possible avec les moniteurs.

Tarif aussi différent

Comme c’est le cas presque partout, une hausse tarifaire vient s’ajouter pour les parents. Si on considère qu’il y aura moins de revenus puisque moins d’enfants, et que des dépenses additionnelles sont nécessaires pour respecter les règles et normes sanitaires, il n’y a rien de surprenant. Ainsi, de 36.50 $ par semaine, le service passera à 50 $, ce qui représente une augmentation hebdomadaire de 13.50 $.