Anne Beaumier insiste sur l’importance d’un système immunitaire fort

Même si on a refusé de la tester pour la COVID-19, il n’en demeure pas moins que la Victoriavilloise Anne Beaumier (qu’on connait notamment à titre de présidente du Festival de la paix de Victoriaville) croit bien avoir contracté la maladie et s’en être sortie rapidement grâce à un traitement naturel.

D’entrée de jeu, elle précise qu’elle se traite naturellement depuis 23 ans et qu’elle est toujours à l’écoute des signes que peut lui donner son corps. Aussi, elle insiste sur l’importance de consulter en cas de besoin et de respecter les exigences médicales en ces temps de pandémie. Mais elle souhaite également partager son expérience et peut-être aider certaines personnes à mieux passer à travers cette épreuve si jamais elle survient. De plus, un appel à une épidémiologiste l’a finalement rassurée à donner son témoignage.

Les événements

Puisqu’elle travaille à Danville depuis trois mois et qu’elle a des quarts de travail collés, Anne a résidé pendant deux semaines, au mois de mars, à la Chaumière enchantée qui accueille des personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle et un trouble du spectre de l’autisme. À cet endroit, comme le rapporte Radio-Canada, il y a eu six cas. «Mais lorsque j’y étais, je ne savais pas qu’il y avait des gens infectés», explique-t-elle au téléphone.

Quelques jours après cela, un mardi, elle a ressenti un étrange point à la poitrine (ce qu’elle n’avait jamais eu auparavant) et elle a eu un mal de gorge. Et puisqu’elle est toujours à l’écoute de son corps, elle a rapidement enclenché un protocole pour tenter de guérir de ce qu’elle sentait monter en elle.

C’est toute son expérience dans le domaine, ses essais-erreurs et intuitions, qu’elle a mis à profit pour contrer le virus. «Puisque je ne fais plus de fièvre depuis des années, je me suis plongée dans un bain très chaud pour augmenter la chaleur de mon corps», explique-t-elle. On sait que la fièvre est un mécanisme de défense qui justement augmente la température corporelle, une façon naturelle de combattre une infection.

À cela, elle a ajouté différents ingrédients naturels, sa recette anticourbatures comme elle l’appelle et qui est constituée de : ½ tasse de sel Epsom, ½ tasse de bicarbonate de soude, 1 cuillère à soupe de moutarde sèche, deux gouttes de cannelle et la même quantité de clou de girofle (huiles essentielles). Elle a ensuite pris trois comprimés d’échinacée (solubles sous la langue). Pour compléter, aux deux ou trois heures, un petit «shooter» d’huile d’origan (cinq gouttes dissoutes dans un peu d’eau) et de l’huile de thym sous les pieds avant de se coucher.

«Le lendemain, je me sentais mieux, mais je suis quand même restée à la maison puisque je travaille avec le public», a-t-elle mentionné. Elle croit bien être parvenue à se défaire rapidement de la maladie, avec des produits naturels. «Après tout, les médicaments ne viennent pas de mars, ils s’inspirent de la nature», rappelle-t-elle.

Un mode de vie

Il faut bien insister sur le fait qu’Anne se soigne ainsi (et les membres de sa famille) depuis de nombreuses années. «Plus tu es sensible à ce que tu ressens, plus tu agis rapidement», souligne-t-elle.

Pas testée

Dès l’apparition des symptômes, Anne Beaumier a pris rendez-vous afin d’être testée pour la COVID-19. Le jeudi, elle s’est rendue à la clinique de dépistage installée dans la cour de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, où elle était attendue. À ce moment, puisqu’on ne testait que ceux qui avaient côtoyé des gens provenant de l’étranger, on n’a pas voulu lui faire passer le test, à sa grande déception. «J’avais côtoyé des gens, mais je ne pouvais dire s’ils venaient de l’étranger et je ne savais pas à ce moment ce qui était arrivé à la Chaumière enchantée», a-t-elle raconté.

Cela fait en sorte qu’elle ne peut affirmer avec certitude que c’est bien la COVID-19 qui l’a frappée. Toutefois, elle serait bien curieuse de passer le test sérologique qui lui permettrait de savoir si elle a bel et bien eu la maladie et a désormais les anticorps. Mais ce test n’est pas encore disponible dans le système public.

Un bon système immunitaire

En ces temps de COVID-19, Anne ne peut qu’insister sur l’importance d’avoir un bon système immunitaire. D’ailleurs, avec l’épidémiologiste consultée, elles se sont dites d’accord sur le fait que la question du renforcement du système immunitaire n’était pas assez abordée dans le débat public.

«Il est déplorable qu’on ne nous apprenne pas à prendre soin de nous», indique-t-elle prenant pour exemple l’Allemagne où les gens sont éduqués à ce niveau et où les médecines complémentaires (acupuncture, chiropractie, naturopathie) sont intégrées au système de santé.

Pour le système immunitaire, Anne rappelle l’importance du soleil, de la vitamine C, de la teinture mère d’ail et d’échinacée, mais également les bonnes habitudes de vie comme l’alimentation, l’eau et le sommeil.

Elle rappelle également qu’un facteur de santé se détermine par un pH corporel équilibré. «Quand il est trop acide, cela favorise les maladies. Pour obtenir un système plus alcalin, il faut réduire sa consommation de sucre, de produits laitiers, de viande rouge et boire de l’eau.»

Anne veut tout simplement raconter ce qu’elle a vécu et expliquer comment elle s’est guérie du virus qui l’a infectée. «Je sais bien que des gens sont beaucoup plus touchés que moi et c’est ce qui m’a fait hésiter à témoigner. Mais si ça peut aider, je m’en serais voulu de ne pas l’avoir fait», indique-t-elle.

Festival de la paix

On ne pouvait parler à Anne Beaumier sans lui demander ce qu’il advient du 10e Festival de la paix, prévu pour l’automne. «J’ai une programmation en tête, mais je crains de m’investir là-dedans et me faire tirer le tapis sous les pieds», explique-t-elle.

Le festival est prévu pour septembre, mais devra, comme elle l’indique, se réinventer. «Il y a des pourparlers, mais rien n’est décidé», termine-t-elle.