COVID-19 : les propriétaires de terrains de camping s’impatientent

Alors que Québec permettra la réouverture de certains centres d’activités sportives extérieures prochainement, il n’y a toujours aucune date d’ouverture des terrains de camping en vue. Les campeurs s’impatientent, de même que les propriétaires de terrains de camping, qui jugent être prêts à ouvrir tout en respectant les consignes de distanciation sociale et les mesures sanitaires générales recommandées par la Santé publique. 

«Le moral ne va pas bien chez les entrepreneurs, ni chez les campeurs, ni de notre côté. Depuis le jour un, on a fait tous les efforts nécessaires, on a préparé un guide de mesures à respecter en temps de pandémie et on nous dit qu’on n’a toujours pas le feu vert. On peut comprendre que la crise dépasse le simple secteur du camping, mais les entrepreneurs sont dans une grande insécurité, alors qu’on a la chance de pouvoir sauver ce domaine d’activité sans pour autant compromettre la santé publique», estime Simon Tessier, président-directeur général de Camping Québec.

M. Tessier affirme que le gouvernement du Québec est bien au fait des efforts qu’a faits son association pour proposer une réouverture sécuritaire des campings. Il s’attendait d’ailleurs à une annonce portant sur son secteur cette semaine. Il s’explique mal le silence radio de Québec.

«On a fourni tout ce qu’on avait à fournir. Je peux comprendre les craintes et que le gouvernement a des décisions pas faciles à prendre. Je leur lève mon chapeau, ce n’est pas facile de gérer cette pression. Mais il donne de l’aide aux entreprises à gauche et à droite, alors que mon secteur, on peut le sauver maintenant, en toute sécurité», réitère-t-il.

Le PDG de Camping Québec affirme par ailleurs que si on les prive de leur saison 2020, plusieurs propriétaires de campings risquent de devoir mettre la clé sous la porte de leur établissement. Il rappelle que certains ont investi des sommes importantes pour moderniser et bonifier leurs installations au cours des dernières années, des investissements qu’il faut amortir.

«On traite avec des entrepreneurs qui pleurent, qui nous crient après. On accepte ça, parce qu’on n’a pas d’autre choix, on les comprend. Si ça se prolonge trop, on va perdre des joueurs, c’est inévitable. On a des entrepreneurs courageux, on veut en perdre le moins possible au combat», plaide M. Tessier.

Ce dernier rappelle que le camping est avant tout une activité familiale. Le risque de contamination des autres campeurs est donc selon lui très limité, si les mesures proposées par Camping Québec sont appliquées.

«Le risque est minime si c’est dans une roulotte, dans une même cellule familiale, si on respecte la distanciation et qu’on ferme les lieux communs et certaines infrastructures», estime-t-il.

Le Nouvelliste