Coronavirus : des inquiétudes pour les Centres communautaires pour aînés - La Nouvelle Union et L’Avenir de l’Érable

Étant témoins des impacts du confinement et de la souffrance grandissante vécue par les aînés vivant à domicile, les Centres communautaires pour aînés redoutent les effets négatifs qu’éprouveront ceux-ci à court, moyen et long terme sans financement adéquat.

«Une autre crise attend les organismes à la sortie de la crise de la COVID-19 : celle de répondre aux répercussions psychologiques, physiques, socioéconomiques que la pandémie aura laissée sur la population confinée», prévoit André Guérard, directeur général de l’Association québécoise des centres communautaires pour aînés (AQCCA).

Dans ces milieux d’implication et d’appartenance créés par, pour et avec les aînés qui, bien souvent, représentent une deuxième famille, un deuxième chez soi pour 80 000 aînés au Québec, on se demande si l’aide financière sera au rendez-vous. «Les fonds d’urgence mis en place présentement sont destinés à soutenir les groupes dans leurs actions en lien direct avec la COVID-19. Rien de concret à l’horizon pour les soutenir dans la restructuration qu’ils devront élaborer et mettre en place lors de l’éventuelle reprise des activités. Plusieurs organismes vivront un réveil difficile et, collectivement, nous risquons de voir disparaitre des ressources de proximité indispensables au maintien dans la communauté des aînés, et ce, dans toutes les régions du Québec», poursuit André Guérard qui entrevoit des difficultés à préserver le filet social que les 60 centres communautaires pour aînés de partout au Québec ont protégé et maintenu en temps de crise.

«Il est plus qu’urgent que le gouvernement octroie une enveloppe financière spécifique aux organismes communautaires pour l’après-COVID. Cette aide financière permettrait aux organismes, tels les Centres communautaires pour aînés, de sortir la tête de l’eau et de poursuivre leurs actions et activités essentielles auprès des populations durement touchées par la pandémie. C’est également le moment, pour le gouvernement, de confirmer la réalisation de sa promesse et de rehausser de 40 M $ l’enveloppe du programme de soutien aux organismes communautaires. C’est le moment d’agir et de rassurer tous ceux qui sont demeurés et demeureront présents pendant cette période si difficile», demande-t-on.

«Il ne faut pas attendre que les équipes salariées et bénévoles des CCA soient à bout de souffle ou encore que les organismes accompagnant les aînés vivent une nouvelle crise qui mettrait à risque leurs services et activités. Il est temps d’envoyer un signal rassurant au milieu communautaire et de souligner tout le travail qu’ils effectuent depuis le début du confinement. Il y a là aussi des centaines voire des milliers d’anges gardiens», conclut l’AQCCA.

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