Une pause qui invite à la réflexion

Qui aurait pu prédire, il y a un an, tous les bouleversements engendrés par la crise actuelle? Maintenant, nous ne pouvons que constater la fragilité des chaînes d’approvisionnement agroalimentaire et, d’autre part, nous portons dorénavant un tout nouveau regard sur le concept de sécurité alimentaire.

Alors que le principe d’autosuffisance alimentaire était vu hier comme un frein aux principes de mondialisation des marchés, il est aujourd’hui partie intégrante de la relance économique du Québec! En mars dernier, dans le cadre de son point de presse quotidien, le premier ministre François Legault lançait, «S’il vous plaît, dans les prochaines semaines, les prochains mois, c’est plus important que jamais d’acheter des produits qui sont faits au Québec.» Jamais au cours des dernières années, les consommateurs n’auront été invités aussi clairement à acheter des produits québécois. Le mouvement Mangeons local plus que jamais!, orchestré par l’Union des producteurs agricoles, ainsi que le répertoire lepanierbleu.ca sont de bons exemples d’initiatives issues de cette volonté à encourager l’achat local.

C’est lors de cette pandémie qui se présente comme le plus grand adversaire que nous ayons connu que paradoxalement, dans un contexte de distanciation, l’on voit naître un mouvement collectif qui nous invite à nous rapprocher les uns des autres de façon solidaire. On le voit notamment avec l’augmentation des ventes de Mon Marché en cette période de crise où l’essor des boutiques en ligne chez nos producteurs.

Les dernières semaines nous ont accordé des moments de réflexion qui nous mèneront demain vers l’élaboration d’une vision de développement, qui viendra baliser et redéfinir le modèle de développement bioalimentaire. Un modèle agricole durable, économiquement viable, sain et équitable, à échelle humaine et transmissible au niveau intergénérationnel. Une agriculture forte qui contribue pleinement à la vitalisation et au développement du territoire.

Cette période de recul nous aura permis collectivement de prendre conscience que chaque action compte, que chaque achat fait et fera toujours une réelle différence pour le développement de nos entreprises et de nos milieux. Tel que le mentionnait Peter Drucker, «la meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer».

Plusieurs projets en cours dans Victoriaville et sa région

Déploiement du projet Artha-récolte :

Été 2020 : Mise en place d’un réseau de glanage sur l’ensemble du territoire de la MRC d’Arthabaska.

Ce réseau de glanage se définit comme un projet de récupération agroalimentaire qui a pour objectif de récupérer les fonds de champs chez les producteurs maraîchers et fruitiers ainsi que les jardins collectifs pour lutter contre le gaspillage alimentaire et contribuer à la sécurité alimentaire sur le territoire de la MRC d’Arthabaska. Ce projet est inspiré de Maski Récolte, situé dans la MRC de Maskinongé. Artha-récolte est piloté par la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) et plusieurs partenaires seront associés au projet.

Mise en marché collective pour le Centre du Québec et mise en place d’un identifiant régionale :

Avec l’engouement pour l’achat de produits locaux, il devient incontournable d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des produits alimentaires de chez nous. La Table des MRC du Centre-du-Québec, en appui aux plans de développement de la zone agricole (PDZA) des MRC, soutient ainsi le déploiement d’un projet qui facilitera la mise en marché des produits alimentaires régionaux. L’image de marque «Le Centre-du-Québec, goûtez-y!» sera actualisée en cette occasion et soutenue par un important plan de promotion des produits bioalimentaires centricois.

La CDEVR active pour l’agriculture

Le secteur agricole étant aussi grandement affecté par la crise actuelle, la CDEVR a su adapter ses mesures d’accompagnement afin de soutenir les entreprises de tous les secteurs touchés par les défis et les répercussions causées par la COVID-19.

Voici la liste des services :

Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises

L’aide accordée prendra la forme d’un prêt ou d’une garantie de prêt pouvant atteindre 50 000 $, avec un taux d’intérêt de 3% et un moratoire automatique de trois mois sur les remboursements en capital et intérêts. De plus, un moratoire additionnel sur le capital pouvant aller jusqu’à 12 mois pourrait être accordé selon l’analyse des besoins.

Orientation vers les ressources et programmes pertinents en fonction de vos besoins actuels ou anticipés;

Plan d’affaires et prévisions financières : mise à jour en fonction du contexte actuel;

Représentation auprès des ministères pour des besoins spécifiques.

Les entreprises de la MRC d’Arthabaska qui désirent obtenir l’un de ces services peuvent s’inscrire directement sur le site Internet de la CDEVR au www.cdevr.ca, sous la rubrique demande de service.

La Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) et l’équipe de la MRC d’Arthabaska travaillent activement avec les partenaires agricoles régionaux, dont l’Union des producteurs agricoles (UPA) ainsi que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) à mettre en œuvre le PDZA. L’orientation des travaux est axée principalement sur trois cibles : le manque de relève et de main-d’œuvre agricole, la mise en marché de proximité et l’occupation dynamique du territoire.

Pour toute question relative au PDZA, vous pouvez joindre Dominic Poulin au 819 758-3172, poste 222 et consulter la page Facebook de la CDEVR.