Le BAPE se penche sur le projet de la Ferme Lansi

En raison de la COVID-19, le Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) a retenu le mode numérique pour la tenue de sa séance publique d’information au sujet du projet de la Ferme Lansi de Saint-Albert.

L’entreprise agricole du 10e rang souhaite augmenter son cheptel laitier pour le faire passer, d’ici 2035, de 570 unités animales à 2670.

L’étude d’impact déposée indique que la Ferme Lansi, en opération de 1953, a convenu de loger son troupeau sur un seul site, au 1369, 10e Rang, en raison d’avantages économiques, agronomiques et environnementaux.

La ferme compte sur 1000,2 hectares de terres en culture pour nourrir ses animaux et y recevoir les déjections animales.

Le projet de la ferme albertoise n’aurait que peu d’impact sur le milieu, peut-on lire, considérant les gains environnementaux potentiels.

L’augmentation de la circulation de véhicules agricoles sur le 10e rang constitue l’impact principal.

Quant aux gains environnementaux, l’étude fait valoir la baisse de production de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie, la conservation accrue de la qualité des sols et de l’eau pour une amélioration des écosystèmes dans les boisés abritant la flore, la faune et les milieux humides.

«La décision d’utiliser un seul complexe de bâtiments d’élevage […] augmente davantage les gains environnementaux et localise l’augmentation de la circulation sur routes rurales et à un seul point, au lieu d’en créer trois autres nouveaux», est-il écrit.

La Ferme Lansi, tout en étant en mesure de respecter la règlementation existante, devra surveiller, précise-t-on, certains aspects environnementaux contrôlables par l’introduction de techniques modernes et fonctionnelles. Il est question ici de l’augmentation potentielle des émissions d’odeurs, de poussières et de bruits provenant du complexe d’étable.

L’étude conclut que «le projet de la Ferme Lansi sera donc à risque minimum pour l’environnement», précisant au passage que le respect de l’environnement constitue une pratique courante et de longue histoire à cette entreprise agricole.

Période d’information publique

Dans son avis public, le BAPE indique que la période d’information publique en lien avec ce projet s’échelonnera du 14 mai au 29 juin.

Toute personne, tout groupe ou toute municipalité peut, au cours de cette période, demander par écrit au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoît Charrette, la tenue d’une consultation publique ou d’une médiation.

Le projet, par ailleurs, fera donc l’objet d’une séance publique d’information en direct sur la page Facebook et sur le site Web du BAPE, le mardi 26 mai, à compter de 19 h 30.

Ce sera l’occasion pour les personnes intéressées de poser des questions en direct aux intervenants.

Il faut savoir, enfin, qu’avec les mesures imposées par la santé publique à cause de la pandémie, aucun centre de consultation ne pourra être ouvert dans la communauté, comme cela se fait en temps normal.

Des documents peuvent cependant être consultés au www.ree.environnement.gouv.qc.ca.