Ralentir sur les routes sauve des vies

Alors que dans l’ensemble, la circulation aux heures de pointe dans le monde a diminué du fait des efforts d’atténuation de la COVID-19, les routes au Canada continuent de jouer un rôle important dans la vie quotidienne d’un grand nombre de personnes, dont les travailleurs essentiels allant au travail et rentrant chez eux, les livreurs, les intervenants d’urgence ainsi que les usagers de la route vulnérables, y compris les piétons et cyclistes.

Cette année, la Semaine nationale de la sécurité sur la route se déroule du 12 au 18 mai et le Conseil canadien de la sécurité aimerait vous rappeler que la conduite automobile exige qu’on porte une attention sans faille à la sécurité lorsqu’on est au volant.

«Conduire une automobile et prendre les précautions de sécurité nécessaires vont de pair», déclare Gareth Jones, président et PDG du Conseil canadien de la sécurité. «Un automobiliste qui conduit prudemment devrait pouvoir éviter une collision dans la plupart des cas de figure et, au départ, il faut donc donner la priorité à la sécurité et faire preuve de la vigilance voulue pour avoir le privilège de conduire.»

La vitesse

Selon la Fondation de recherches sur les blessures de la route, la vitesse est responsable de 800 décès et de 3000 blessures graves chaque année au Canada. À des vitesses élevées, les automobilistes disposent de moins de temps pour réagir à des circonstances imprévues et doivent parcourir une plus grande distance pour pouvoir s’arrêter complètement.

Au Canada, on continue de constater que le nombre d’automobilistes arrêtés pour excès de vitesse ne cesse d’augmenter depuis que les mesures de confinement sont entrées en vigueur. La police de Saanich a saisi 16 véhicules en mars alors que seuls 2 véhicules l’avaient été en février. La police de Toronto indique une augmentation de 200% de manœuvres périlleuses en mars 2020 par rapport à la même période en 2019 et la police d’Edmonton rapporte une hausse importante des excès de vitesse. La présence d’un nombre moins élevé de véhicules sur la route ne signifie pas qu’il est acceptable ou sécuritaire d’augmenter sa vitesse— il faut respecter les limites de vitesse affichées.

La distraction

La distraction au volant continue de provoquer un très grand nombre de collisions au Canada — selon Transports Canada, la distraction au volant a été responsable de 21% de toutes les collisions mortelles et de 27% des collisions ayant entraîné des blessures graves en 2016.

Il y a aussi raison de se faire du souci lorsqu’on examine les sondages d’opinion. Selon le sondage sur la sécurité routière de 2018 effectué par la Fondation de recherches sur les blessures de la route, plus de 75% des personnes interrogées ont dit craindre les automobilistes distraits. Et pourtant, 36% d’entre elles ont indiqué qu’elles parlaient souvent au téléphone les mains libres au volant. De plus, 9,3% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles parlaient souvent au téléphone portable et 7,5% qu’elles envoyaient des messages texte alors qu’elles conduisaient. Ainsi, alors que nous sommes conscients du danger existant, nous sommes nombreux à continuer de contribuer au problème.

Par distraction, on entend tout ce qui peut détourner l’attention portée à la route par les automobilistes. Bien que cette inattention soit surtout axée sur l’utilisation d’appareils électroniques, la distraction peut aussi comprendre soigner son apparence, régler la radio ou la ventilation et manger. Pour obtenir plus de détails sur la distraction au volant et ses conséquences, veuillez consulter notre Campagne de 2019 de la Semaine nationale de la sécurité sur la route.