Santé mentale : le PQ demande la création d’équipes «SOS COVID»

Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau, réclame la création d’équipes de soutien en santé mentale.

Ces ressources, gratuites, s’adresseraient à l’ensemble de la population : aux familles qui vivent une période difficile – en raison notamment d’une perte d’emploi, de la maladie ou du décès d’un proche -, aux travailleurs de la santé, confrontés quotidiennement à des expériences traumatisantes, ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui vivent de la détresse psychologique en raison de la crise actuelle.

En bref

La pandémie, pour toutes sortes de raisons, augmente le risque que des gens se retrouvent en détresse psychologique.

Le Parti québécois demande au gouvernement de mettre en place des équipes de soutien en santé mentale formées de professionnels compétents, dont des psychologues et des travailleurs sociaux.

Nous devons tout faire pour soutenir celles et ceux qui vivent des moments difficiles et qui ont besoin d’être accompagnés pour les traverser.

«Depuis quelques semaines, notre monde a changé. Des milliers de Québécois ont perdu leur emploi. On est confiné à la maison. Partout, on vit de l’incertitude, de l’instabilité, de l’isolement. Les visites dans les CHSLD ne sont plus possibles, distanciation sociale oblige. Les témoignages troublants se multiplient; les aînés ont peur et leurs proches sont inquiets. Plusieurs vivent en solo un deuil qu’ils n’attendaient pas. Et les travailleurs de la santé, eux, ont été projetés au cœur de la tempête; chaque jour, ils constatent l’inconcevable. Nul doute que dans ce contexte, le niveau de stress et d’anxiété augmente chez de nombreuses personnes. Pour éviter une crise après la crise, on doit agir maintenant, prendre les devants, tendre la main aux gens», a déclaré Joël Arseneau.

C’est pourquoi le Parti québécois demande au gouvernement de mettre en place des équipes de soutien psychologique, et de rendre leurs services accessibles à tous. «Formées de professionnels en santé mentale, ces équipes seraient à l’écoute des femmes, des hommes, des aînés, des jeunes ou des travailleurs qui ont besoin d’extérioriser leurs états d’âme, car confrontés à une situation déconcertante et privés de leur cercle de soutien habituel. Elles offriraient un accompagnement dans le processus de deuil, des conseils pour mieux gérer l’incertitude et l’anxiété, des pistes de solution aux personnes victimes d’abus, ou simplement une oreille attentive pour soulager la peine. Les services seraient évidemment gratuits, et adaptés aux besoins particuliers de chacun», a expliqué le député.

Pour ce faire, Joël Arseneau propose de mettre d’abord à profit la plateforme qu’utilisent actuellement les médecins pour offrir des consultations en ligne. Éventuellement, des services par téléphone ou en personne pourront aussi être mis en place. «C’est indéniable : pour toutes sortes de raisons, la crise entraîne de la détresse psychologique chez plusieurs personnes. Les professionnels en santé mentale ont d’ailleurs insisté, en début de pandémie, sur la nécessité de venir en aide à la population sur le plan psychologique. Et la ministre de la Santé a elle-même déclaré, il y a quelques semaines, que tous les Québécois auraient, au besoin, accès à un tel soutien. Il est temps de passer à l’action et de déployer les ressources disponibles», a-t-il insisté.