Débordement des urgences : l’HDA s’améliore

En cinq ans, le nombre de patients qui ont rebroussé chemin sans avoir vu un médecin à l’urgence de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska a diminué, selon le Palmarès du débordement des urgences du Québec, édition 2020, dressé par l’IEDM.

L’Hôtel-Dieu d’Arthabaska a enregistré, à ce chapitre, une diminution de 49,5% entre 2014-2015 et 2019-2020. Ainsi, la proportion de patients ayant quitté l’urgence avant une prise en charge médicale est passée de 9,3% en 2014-2015 à 4,7% en 2019-2020.

En comparaison, l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville a vu cette proportion grimper de 18,8% en cinq ans. En Mauricie-Centre-du-Québec, c’est le CLSC de Fortierville qui affiche la plus importante baisse, soit de 74,7% au cours des cinq dernières années.

Pour l’ensemble du Québec, c’est la Mauricie-Centre-du-Québec qui occupe le haut du classement en termes d’amélioration. La grande région a vu la proportion de patients quitter l’urgence avant d’avoir vu un médecin passer, en cinq ans, de 11,8% à  8%, une diminution de 32,2% alors que pour l’ensemble des urgences du Québec enregistrent une hausse de 5,8%.

En établissant leur palmarès, Patrick Déry et Daniel Dufort de l’IEDM en sont arrivés, notent-ils, à une «situation générale peu reluisante» : aucune salle d’urgence au Québec n’arrive à répondre à la demande de soins.

Mais le portrait n’est aucunement uniforme. Le palmarès montre des améliorations en certains endroits.

Les auteurs, conscients des défis énormes et croissants que représentent la pénurie de personnel et le vieillissement de la population, précisent que le classement ne constitue d’aucune façon une critique envers le personnel soignant des établissements de santé.

Mais ils estiment que les moyens de soulager ces problèmes chroniques sont connus, notant ainsi l’abaissement des barrières professionnelles et réglementaires, un meilleur alignement des incitations avec les besoins des patients et, de façon générale, une amélioration de la performance et de l’efficience du système de santé tout en maintenant son caractère universel.

Bien sûr, le palmarès a été établi avec des données obtenues en vertu de l’accès à l’information, et ce, avant la pandémie de la COVID-19.