Coronavirus : la FCEI invite les Québécois à prêter main-forte dans nos fermes

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) salue l’approche responsable prise par le gouvernement du Québec pour combler la pénurie de main-d’œuvre qui se dessine à l’horizon au sein de l’industrie agroalimentaire. En effet, en raison des restrictions entourant les voyages internationaux au Canada, nos employeurs agricoles ne pourront plus compter sur l’entièreté de l’aide qu’offrent, en temps normal, les travailleurs étrangers temporaires. Rappelons que la FCEI représente près de 1200 entreprises agricoles à travers la province.

«Au Québec seulement, ce sont 16 000 travailleurs étrangers temporaires qui participent au processus de culture horticole et qui assurent la production d’une variété d’aliments locaux. Cette année, en raison de la crise de la COVID-19, nous ne pourrons pas compter sur l’entièreté de cette aide. Il fallait donc agir pour éviter que nos agriculteurs soient pris au dépourvu», a souligné François Vincent, vice-président à la FCEI.

Le nouveau programme de 45 M $ annoncé par les ministres de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne ainsi que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, permettra de bonifier les salaires des travailleurs agricoles jusqu’à concurrence de 100 $ par semaine. Il contribuera également à financer leur formation et leur transport. Cette aide s’ajoutera à celle annoncée lundi par le gouvernement fédéral qui a octroyé 50 M $ pour aider le secteur agricole à couvrir les frais d’isolement obligatoire imposée aux travailleurs étrangers temporaires.

D’autres actions nécessaires pour les PME

Tandis que le Québec entame un deuxième mois de mise en pause de l’économie, il devient plus que nécessaire d’accorder une aide directe aux PME, si l’on souhaite s’assurer d’une relance économique vigoureuse. Les petites entreprises sont encore les plus à risque. Il est difficile de concevoir une reprise, sans leur survie.

«Pour faire face financièrement à la crise de la COVID-19, les deux sources d’argent supplémentaires utilisées par près du tiers des PME québécoises qui sont en manque de liquidité, sont la carte de crédit (27%) et certaines épargnes personnelles (26%). Nos petits entrepreneurs sont vraiment au bout du rouleau. Le temps presse pour ne plus les fragiliser davantage. Nous espérons que le gouvernement annonce de nouvelles mesures de soutien rapidement», a conclu M. Vincent.

La FCEI réitère ses recommandations :

  • Mettre en place une subvention directe pour couvrir les frais fixes comme le loyer ;
  • Consentir aux PME un important allègement de l’impôt foncier commercial et des taxes scolaires;
  • Mettre en place des protections temporaires pour éviter que les locataires commerciaux soient expulsés pendant la crise COVID-19;
  • Offrir un congé de cotisations des charges salariales (RRQ, RQAP, CNESST, etc.);
  • Rembourser les différents permis au prorata (alcool, appareils d’amusement, etc.);
  • Envisager la suspension des factures d’Hydro-Québec;
  • Revoir les restrictions sur l’impôt et les programmes gouvernementaux pour accéder à la main-d’œuvre pour les secteurs des services et de la construction.

À propos de la FCEI

La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.