Un rêve devenu réalité pour Carl Mallette

Lors du retrait de son chandail numéro 97 par l’organisation des Tigres de Victoriaville en décembre 2006, Carl Mallette avait lancé qu’il rêvait un jour de diriger l’équipe. Il a vu son vœu être exaucé, alors que Kevin Cloutier lui a confié le poste d’entraîneur-chef à la suite du départ de Louis Robitaille pour les Olympiques de Gatineau.

«C’est un très grand honneur et privilège de pouvoir diriger chez moi, à Victoriaville. Je suis excessivement reconnaissant de la confiance témoignée par Kevin Cloutier, Charles Pellerin et les membres du conseil d’administration», a exprimé Mallette. Il a également tenu à remercier Louis Robitaille, qu’il a secondé au cours des trois dernières saisons. Il a dit avoir beaucoup appris à ses côtés.

Il considère d’ailleurs qu’il assurera une certaine continuité derrière le banc. L’éthique de travail, la structure et la discipline seront encore au rendez-vous. Il veut également diriger une équipe à son image, créative offensivement.

Mallette, qui a disputé cinq saisons dans l’uniforme des Tigres, est le meilleur pointeur de l’histoire de la concession. Comme capitaine, en 2002, il a soulevé la seule coupe du Président de l’histoire de l’équipe.

«Je veux un club qui travaille en unité de cinq. L’ambiance de travail est aussi très importante pour moi. Les joueurs devront se présenter à l’aréna pour travailler, mais dans le plaisir. Le hockey est un jeu. Il faut s’amuser», a-t-il insisté.

C’est d’ailleurs ce qui l’a caractérisé au cours des trois dernières années en compagnie de Louis Robitaille. Mallette se présente à l’aréna avec le sourire. Il croit que cette bonne humeur s’avère contagieuse. «C’est plus facile d’avoir des résultats favorables quand on travaille dans une ambiance positive», a-t-il dit.

Il devra maintenant s’entourer. Il a confirmé qu’il souhaitait notamment continuer à travailler avec le responsable des gardiens de but Maxime Joyal, le seul autre membre du personnel d’entraîneurs toujours sous contrat.

Deux ou trois autres adjoints devraient se joindre au groupe. Mallette n’a pas caché que son ami Maxime Desruisseaux, qui convoitait aussi le poste d’entraîneur-chef, est un candidat de prédilection pour le seconder dans ses nouvelles fonctions. Reste à voir ce que Desruisseaux décidera, lui qui est toujours sous contrat comme entraîneur-chef des Élites de Jonquière au sein de la Ligue de hockey midget AAA du Québec.

Outre ses adjoints, Mallette aura également un rôle à jouer en vue de la prochaine séance de sélection du circuit Courteau qui se tiendra en ligne. La date n’a toujours pas été avancée.

Puisque Mallette a œuvré avec Équipe Québec des moins de 15 et moins de 16 ans, il connaît plusieurs espoirs susceptibles d’être réclamés lors du prochain repêchage. Son expertise sera donc sollicitée.

Une pensée pour son père

Sur une note plus personnelle, Carl Mallette a confié avoir pensé à son père lorsque Kevin Cloutier lui a confirmé le poste d’entraîneur-chef. Jean-Pierre Mallette est décédé en août 2019, à l’âge de 76 ans. Il a toujours été le plus grand partisan de son fils. Ce dernier a été un choix de premier tour des Tigres, le 13e au total, en 1997.

«D’où il est, je suis persuadé qu’il est excessivement fier de moi. Mes parents m’ont toujours appuyé, et ce, depuis mes débuts dans le hockey. Mon père était lui-même un ancien joueur. Il sait comment ce milieu est précaire et parfois ingrat. Il serait heureux de voir mon cheminement.»