Prévention du suicide – Le Parti québécois demande au gouvernement d’assurer le maintien des services

En raison de la pandémie de COVID-19 qui sévit, le niveau d’anxiété des citoyens peut augmenter à un point tel que certains sont tentés d’envisager une solution qui n’en est pas une : le suicide. «Il est primordial d’apporter tout le soutien nécessaire aux ressources en place; il faut aider ceux et celles qui aident», insiste le député de Rimouski et porte-parole du Parti québécois en matière de solidarité sociale et de services sociaux, Harold LeBel.

EN BREF

  • Le gouvernement fait preuve de transparence en dévoilant aux Québécois ses scénarios d’évolution de la pandémie.
  • Il ne faut toutefois pas douter de l’impact qu’aura la diffusion des projections sur le niveau de détresse des citoyens du Québec.
  • Les lignes d’aide et les centres de prévention du suicide, déjà débordés, sont des ressources essentielles.
  • Le gouvernement doit prendre tous les moyens nécessaires pour épauler le personnel et assurer la continuité des services.

On constate déjà une hausse significative du volume d’appels dans les centres de prévention du suicide, et ce, partout au Québec. «La situation risque de s’aggraver davantage, alors que le gouvernement de François Legault s’apprête à dévoiler ses chiffres. La transparence, c’est important, mais nous ne pouvons nier que cela risque d’avoir un impact sur le moral des citoyens, comme on l’a vu en Ontario et en Colombie-Britannique, par exemple. Or, nos ressources d’aide sont déjà débordées», a mentionné le député.

Qui plus est, les intervenants sont inquiets. «Que faire si jamais on recensait un ou plusieurs cas dans un centre d’appels, si certains devaient cesser leurs opérations? Le gouvernement leur a demandé de trouver des solutions de rechange, possiblement en redirigeant les appels vers un centre d’une autre région, mais il demeure qu’on aura besoin de personnel supplémentaire. Nous souhaitons donc que le gouvernement lance un appel aux retraités ou à des bénévoles formés pour intervenir auprès des personnes en détresse», a ajouté Harold LeBel.

Bien sûr, cela ne se fera pas à coût nul. «Québec devra injecter les sommes nécessaires pour permettre aux centres et aux lignes d’aide de poursuivre leur mission. Les services d’écoute et d’accompagnement doivent continuer d’être disponibles en tout temps. On n’a pas le droit de laisser quiconque en plan, et plus particulièrement encore en cette période», a conclu le député de Rimouski.