Le racisme ne prend pas de pause : les personnes d’origine asiatique particulièrement visées

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse est préoccupée par les actes discriminatoires et les manifestations de racisme qui pourraient survenir dans le contexte de la pandémie avec laquelle nous sommes aux prises et qui viseraient notamment certaines personnes appartenant à des minorités racisées, particulièrement les personnes d’origine asiatique.

«La crise sans précédent que nous vivons actuellement ne devrait certainement pas permettre la manifestation de comportements racistes ou de propos discriminatoires. Au contraire, nous avons besoin plus que jamais de faire preuve de respect et de solidarité envers tous les Québécois et toutes les Québécoises, peu importe leur origine», a affirmé Myrlande Pierre, vice-présidente de la Commission responsable du mandat Charte. «Le virus auquel nous sommes confrontés ne fait pas de distinction selon l’origine des personnes. Toute personne, quelle que soit son origine nationale ou ethnique, est susceptible de le contracter. La lutte contre la pandémie ne doit servir de justification à aucune forme de discrimination», a-t-elle poursuivi.

La Commission émet ces inquiétudes alors que des articles de presse et des représentants de groupes rapportent que des personnes auraient commis des actes de vandalisme contre des établissements associés aux communautés asiatiques et tenu des propos discriminatoires envers des membres de ces communautés, en personne et en ligne. La Commission rappelle que la discrimination sur la base de l’origine ethnique ou nationale est interdite par la Charte des droits et libertés de la personne et qu’elle l’est tout autant dans une situation d’urgence sanitaire.

Toute personne qui croit avoir été victime de discrimination peut s’adresser à la Commission. «Il est important de ne pas garder le silence et surtout de ne pas hésiter à dénoncer les manifestations de discrimination ou de racisme et à en parler», a ajouté Myrlande Pierre.

Au sujet des actes de vandalisme rapportés, la Commission a publié l’automne dernier une étude sur les actes haineux à caractère xénophobe, notamment islamophobe qui documente l’impact des actes haineux sur les personnes qui en sont la cible. L’étude démontre notamment que ces actes sont une forme grave de discrimination qui affectent le sentiment de sécurité des personnes visées et plus largement des communautés et nuisent à leur sentiment de bien-être au sein de la société. Le résumé de cette étude est disponible en ligne : http://www.cdpdj.qc.ca/Publications/etude_actes_haineux_resume.pdf

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.