Aide gouvernementale : les pompiers volontaires dans l’incertitude

Malgré que le fédéral ait apporté plusieurs précisions dans les derniers jours concernant la Prestation canadienne d’urgence (PCU), des zones grises demeurent, notamment pour les pompiers volontaires ayant perdu leur emploi régulier en raison de la COVID-19.

En effet, selon les règles du programme fournissant une aide de 2000 $ par mois pour les quatre prochains mois, ceux-ci ne seraient pas admissibles à cette prestation s’ils répondent à des appels. Selon les détails, pour avoir droit à la PCU, les Canadiens ne doivent avoir aucun revenu pendant 14 jours de suite. Or, en répondant à un appel, les pompiers auraient le revenu pour leur intervention, ce qui est cependant très insuffisant pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Le député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, a été interpellé par plusieurs à ce sujet et souligne être en communication avec le cabinet du ministre des Finances depuis maintenant plus d’une semaine. «La Ville de Thetford Mines m’a écrit une lettre à ce propos, ainsi que la Ville de Plessisville, Lambton et plusieurs autres municipalités. Je suis en discussion tous les jours pour tenter de convaincre les ministères d’avoir une exception pour eux afin de leur permettre d’aller sur les incendies et de faire leur travail de pompiers», a affirmé le député en entretien avec nos collègues du Courrier Frontenac.

Le député déplore toutefois d’avoir beaucoup d’accusés de réception des cabinets, mais peu de réponses. «Je suis un peu estomaqué que nous n’en ayons pas encore eu concernant les pompiers volontaires. C’est une situation inacceptable. On ne peut pas se permettre qu’ils ne répondent pas aux appels dans une période comme celle-ci parce que le gouvernement n’a pas prévu le coup. C’est urgent qu’on règle cette situation. J’espère qu’on va avoir une réponse rapide. On aurait déjà dû en avoir une hier», a ajouté M. Berthold.

Beaucoup de questions

D’autres zones grises existent quant à l’admissibilité à la PCU. C’est le cas pour les élus municipaux puisqu’étant donné qu’ils touchent un salaire pour leurs tâches, ils ne seraient pas en mesure de recevoir les prestations dans le cadre d’une perte de leur emploi régulier.

Le gouvernement fédéral a ajouté sur son site Web une section de questions et de réponses concernant la PCU et qui leur avaient été parvenues dans les dernières semaines, mais beaucoup d’incertitude demeure. «Nous recevons de nombreux appels, une centaine par jour. Malheureusement, nous n’avons pas toutes les réponses. Nous en avons quelques-unes sur le site Web, mais nous ne les avons pas encore toutes. Nous allons continuer d’envoyer des demandes au ministère des Finances pour qu’il les éclaircisse», a indiqué Luc Berthold.