Gardez vos dons précieusement!

C’est officiel, depuis la semaine dernière, tous les organismes et services non essentiels du Québec sont en pause pour une période (minimale) de trois semaines. Ceci inclut les services communautaires et organismes à but non lucratif qui fournissent un support à la communauté souvent par le biais de collecte de dons.  

«Nos services ne sont pas considérés comme essentiels par les autorités», souligne Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance. «Nous devons mener par l’exemple et faire notre devoir de bon citoyen corporatif en respectant les consignes de sécurité émises par les autorités. La santé est la priorité», ajoute-t-il.

Les gens profitent de cette période pour faire un grand ménage du printemps. Conscientes que leurs biens encore utilisables peuvent aider des organismes communautaires, certaines personnes osent les déposer à des points de collecte malgré la fermeture de ceux-ci. «Si nous restons ouverts ou si nous envoyons des gens ramasser les dons, nous sommes passibles d’amendes assez salées», explique Philippe Siebes, directeur général du Support de la Société québécoise de la déficience intellectuelle. «Il faut savoir que les dons mouillés seront jetés et que l’accumulation de sacs et de boîtes est une invitation au pillage, au vandalisme et mène éventuellement à l’insalubrité. Il est plus judicieux de trouver une petite place dans le fond de la garde-robe ou dans le sous-sol pour les biens dont on veut se départir, que de les donner … à la poubelle», ajoute Josée Gauthier, directrice générale du Groupe Coderr.

Les organismes du Québec font front commun et lancent un appel à la population. «Les dons sont notre pain et notre beurre. À la sortie de la crise, nous connaîtrons une demande accrue pour nos services et il y aura un plus grand bassin de gens qui auront besoin de bons vêtements à petits prix. C’est à ce moment-là que les dons seront nécessaires et que nous serons en mesure de les traiter à leur juste valeur. On demande donc à tous les citoyens de conserver les dons jusqu’à la reprise de nos activités. Aidez-nous à vous aider», déclare Denise Ouellette, directrice générale de la Société de Saint-Vincent de Paul de Montréal.