Warwick : un nouvel outil pour mobiliser et informer en cas d’urgence

On devait initialement la lancer dans un mois. Mais en raison de l’actuelle pandémie, l’organisation municipale de Warwick a mis «les bouchées quadruples» pour procéder aujourd’hui (vendredi) au lancement de l’application ECHO MMS pour mobiliser les intervenants et informer rapidement les citoyens en situation d’urgence.

«Une application gratuite et téléchargeable dès maintenant par Apple store ou Google play», a souligné, d’entrée de jeu, Catherine Marcotte, coordonnatrice aux loisirs et aux communications, lors d’une vidéoconférence de presse.

L’acquisition du logiciel par la Ville de Warwick découle de démarches en cours depuis un bon moment. «Depuis des années, l’organisation municipale de la sécurité civile travaille toujours à améliorer sa mobilisation et son plan municipal de mesures d’urgence», a exposé Mathieu Grenier, directeur du Service de protection contre les incendies.

Le directeur Mathieu Grenier (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Le logiciel, acquis au coût d’environ 20 000 $, comporte deux volets : un volet pour l’organisation de la sécurité civile et le second pour les citoyens.

«Ce nouvel outil permet de conserver notre volumineux plan municipal de sécurité civile. Il contient tous nos protocoles en fonction des différents événements pouvant survenir, toutes les tâches de chaque mission. On peut ainsi mobiliser par texto, courriel et téléphone tous les intervenants du comité municipal de sécurité civile», a précisé le directeur Grenier.

Avec un ordinateur, un téléphone ou une tablette, les membres peuvent rapidement avoir accès au plan. «Plutôt qu’un imposant cartable, on l’a maintenant partout, en temps réel. Nous sommes ainsi beaucoup plus efficaces. Cela optimise vraiment le temps de réaction», a soutenu M. Grenier.

Les autorités, grâce à cette application, pourront rejoindre rapidement les citoyens qui l’auront téléchargée. «Elle est facile d’utilisation. Elle n’est pas dérangeante non plus, a confié Mathieu Grenier. Les citoyens peuvent aller chercher de l’information sur différentes situations pour s’y préparer le plus possible et être le moins surpris quand les événements surviennent.»

Ils peuvent notamment se renseigner sur différents scénarios, comme un déversement de produits toxiques, un incendie,  une inondation, un ouragan, un séisme ou une panne électrique, par exemple.

Ville de Warwick

Les citoyens warwickois y découvriront aussi un bottin corporatif par départements et par noms. «Ils sauront qui fait quoi, la façon de contacter, entre autres, l’administration municipale ou les travaux publics. On y décline aussi les installations de la Ville, comme l’hôtel de ville avec toutes les coordonnées et même avec google map une carte pour localiser les bâtiments», a expliqué le directeur du Service de protection contre les incendies.

Par ailleurs, plutôt que perdre un certain temps à chercher sur Internet, les utilisateurs de l’application ont accès aux numéros d’urgence de diverses organisations tant municipales, régionales, gouvernementales (CIUSSS MCQ) et des services publics, comme Hydro-Québec. «C’est un raccourci facile et efficace», a fait valoir le directeur Grenier, tout en ajoutant qu’une boîte à outils permet la consultation des diverses notifications envoyées.

«Ce logiciel, qu’utilise aussi Chesterville, a été testé et éprouvé, a-t-il dit. Voilà pourquoi on l’a choisi.»

Exigences gouvernementales.

Lise Lemieux, directrice générale de la Ville et coordonnatrice de l’organisation municipale de sécurité civile (Photo Archives)

«En matière de sécurité civile, ça a toujours été une préoccupation pour nous. On a toujours voulu être à jour à ce niveau», a fait valoir Lise Lemieux, directrice générale de Warwick, mais aussi coordonnatrice de l’organisation municipale de la sécurité civile.

L’an dernier,  les exigences gouvernementales liées, pour les municipalités, à la mise à jour de leur plan de mesures d’urgence, ont amené Warwick à mettre à jour ses ressources.

Puis, un programme de subventions à trois volets s’est offert et Warwick en a profité, présentant pour 100 000 $ de projets. La Ville a obtenu des aides financières totalisant près de 60 000 $.

Oui, l’argent a notamment servi à l’achat du logiciel. «Mais avec les volets 1 et 2, on a pu acquérir une génératrice pour la caserne puisqu’elle servira, après l’hôtel de ville, comme deuxième centre de coordination des mesures d’urgence», a indiqué Mme Lemieux.

Les subventions contribuent également à la formation. «Un aspect très important, a noté la coordonnatrice. Six formations sont prévues pour tous les membres des missions et leurs substituts, ce qui représente 14 personnes. Une formation a déjà été dispensée en février.»

Des formations sont dispensées. (Photo Ville de Warwick)

Un exercice sera, de plus, organisé au cours de l’année, sans compter une formation de quatre heures pour les élus afin qu’ils puissent bien connaître le rôle qu’ils ont à jouer lors des situations d’urgence.

En conclusion, les autorités warwickoises invitent leur population à télécharger en grand nombre cette application. «Le succès repose sur l’engagement des citoyens», a confié Catherine Marcotte, ajoutant que tous peuvent en faire autant, peu importe où ils se trouvent. «Quelqu’un, par exemple, dont les proches habitent Warwick peut télécharger l’application et les informer au besoin», a-t-elle souligné.

L’information peut aussi être ciblée par secteur. «Advenant un avis d’ébullition sur une rue en particulier, on en informe les citoyens du secteur qui recevront un message texte», a précisé Mme Marcotte.

Les autorités souhaitent l’adhésion du plus grand nombre possible, sans fixer un objectif précis.

«Mais Rivière-du-Loup qui, pour sa part, visait 2000 personnes, a constaté l’adhésion de 1500 citoyens en un seul week-end», a conclu Mathieu Grenier.