Une exposition, dix ans plus tard

Colette Cajelait expose actuellement, et jusqu’à la fin du mois d’avril, à la Brûlerie Reno (qui demeure ouverte) de Victoriaville.

Cela fait déjà 10 ans qu’elle n’a pas montré, en public, son travail artistique, ce qui naturellement la rend fébrile. Pour cette exposition, elle a voulu montrer qu’il n’y a pas de limites à sa peinture. «J’avais le goût de dire que j’ai changé, que mes peintures ont évolué», a-t-elle expliqué en entrevue.

On retrouve donc, sur les différents murs du café, des œuvres classiques, d’autres plus spirituelles et des entre-deux. «Il y a du féérique, de l’humoristique, comme moi», dit-elle en souriant. Ainsi, Colette souhaite que cette exposition reflète qui elle est et montre qu’elle peut créer à la peinture à l’huile, à l’acrylique et avec des textures.

Pour la plupart de ses toiles, elle commence par faire un fond et, regardant attentivement, elle y voit des choses qu’elle fait ressortir. «Pour cela, il faut suivre l’énergie et prendre le temps d’observer, d’écouter ce que dit la toile. C’est ça la magie de peindre», a-t-elle expliqué.

Colette Cajelait peint depuis qu’elle est toute petite. Elle considère que c’est inné chez elle. «J’ai été cherché quelques techniques, notamment avec Alain Gagné, Lise Auger et Réal Gauthier», rappelle-t-elle. Aussi, elle enseigne depuis une vingtaine d’années, à plusieurs élèves, sous forme d’ateliers. «J’apprends beaucoup d’eux, davantage que je leur montre», apprécie-t-elle.

Si elle a été moins active du côté des expositions et des symposiums au cours des dernières années, il n’en demeure pas moins qu’elle n’a jamais cessé de peindre complètement.

Colette revient donc à la charge avec cette exposition qu’elle fait pour se plaire, dans un lieu qui a tout de suite su la ravir. Elle propose des œuvres qui n’ont pas plus de trois ans, un dégât d’eau ayant abimé toutes les toiles plus vieilles qu’elle avait entreposées dans un entrepôt. «Ces toiles-là étaient peut-être destinées à plaire aux autres», dit-elle avec philosophie.

Avec les 19 toiles exposées, l’artiste confie se permettre une certaine audace en montrant cet imaginaire que plusieurs choisissent de ne pas voir. «Je suis l’énergie», dit-elle encore.