Sans séries, la saison sera déficitaire pour les Tigres

Au-delà de l’aspect hockey, qui est complètement mis sur pause jusqu’à nouvel ordre, les Tigres de Victoriaville doivent composer avec de nombreux impacts financiers négatifs liés à la pandémie de la COVID-19.

«Nous avons élaboré différents scénarios, du meilleur au pire. Quand les choses tombent en place, il faut savoir quoi faire avec le plan d’action au lieu d’attendre et de réagir», a expliqué le directeur des opérations, Martin Paquet.

En annonçant l’annulation du reste de la saison régulière, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a inévitablement privé l’organisation victoriavilloise, tout comme le reste de la ligue, de revenus potentiels. Cette situation a donc forcé la direction administrative des Tigres à placer l’ensemble de ses employés sur le chômage. «Ce n’est pas plaisant du tout. Nous sommes dans l’inconnu. Oui, il y a un petit peu de travail, mais ce n’est vraiment pas le temps d’approcher des partenaires, de parler de projets ou de procéder à des renouvellements d’abonnements de saison. Il y a trop d’inconnu. De plus, nous le savons, les Tigres ne sont pas l’une des équipes riches de la ligue. J’imagine que même les clubs mieux nantis doivent réagir comme nous. Il faut assurer le futur. Nous faisons ça pour nous assurer que les Tigres soient le plus en santé possible quand ça va recommencer. Nous voulons assurer le travail des gens pour les années à venir.»

Certes, il ne restait que deux parties locales à la saison régulière des Tigres, mais pour une équipe à petit budget, ça compte. Les séries n’étant pas encore officiellement annulées, les Tigres espèrent donc que la crise se résorbera rapidement, car du point de vue financier, c’est là que le club pourrait perdre ses plus gros revenus. «Deux parties, ça a un impact substantiel. On parle de dizaines de milliers de dollars que nous perdons. Ce n’est pas la fin du monde, mais disons que nous nous attendons à ce que les séries soient annulées également. Le but des Tigres, c’est de boucler le budget pour arriver aux séries. Une fois à ce moment, tant que l’équipe joue, ça devient possiblement les profits de l’organisation. Présentement, nous ne bouclons pas l’année et nous n’aurons vraisemblablement pas de séries.»

Pour ajouter à cette situation déjà peu évidente, les Tigres avaient acheté les concessions à l’intérieur du Colisée Desjardins. Puisqu’il y a plusieurs événements qui ont lieu dans cet amphithéâtre aux mois d’avril et de mai, il pourrait y avoir un autre impact financier négatif pour le club victoriavillois.

Questionné afin de savoir s’il y allait avoir des mesures extérieures qui seraient mises en place pour aider l’équipe, le directeur des opérations n’en savait rien pour le moment. «Nous attendons, un peu comme tout le monde, de voir ce que le gouvernement va dire.»