Fermeture des frontières : le prix des fruits et légumes devrait exploser

La fermeture de la frontière canado-américaine entraînera des conséquences désastreuses sur le secteur agricole, plus particulièrement horticole (fruits, légumes, etc.), mais surtout sur le coût du panier d’épicerie des Canadiens et des Canadiennes.

«En raison de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole, la présence au Québec des quelque 16 000 travailleurs étrangers temporaires (TET) en provenance du Mexique, du Guatemala et d’autres pays est essentielle à la filière agroalimentaire québécoise. Sans leur arrivée à partir du mois prochain, plus particulièrement dans le secteur horticole, la saison de production sera compromise», a déclaré le président général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau.

Soulignons que les produits horticoles représentent environ 17% du panier d’épicerie (près de 5 G $ par année) des Québécois et Québécoises. Ajoutons que le nouveau guide alimentaire canadien recommande de porter à 50% la proportion de fruits et de légumes dans notre assiette. Retirer du marché une part substantielle des fruits et légumes de chez nous compromettrait non seulement la sécurité alimentaire de nos concitoyens, mais provoquerait un choc tarifaire presque jamais vu sur la facture d’épicerie, le Québec et les autres provinces canadiennes étant dorénavant presque entièrement dépendants des importations. À coup sûr, le prix des fruits et légumes va exploser.

L’accès aux TET au Québec et ailleurs au Canada doit donc absolument être traité comme une priorité. Il s’agit même une question de sécurité alimentaire puisque la grande majorité des fruits et légumes disponibles en saison est produite localement. L’absence des TET paralyserait un maillon stratégique de toute la chaîne alimentaire canadienne.

L’UPA comprend l’importance d’adopter des mesures exceptionnelles pour réduire radicalement l’évolution de la pandémie. En ce sens, nous proposons un protocole très strict pour encadrer l’arrivée des TET sur les fermes du Québec. Il est donc essentiel que le secteur agricole obtienne une exemption aux règles annoncées pour permettre aux TET l’accès au pays.