De 13e attaquant à la première unité, Olivier Pouliot surprend

À la fin de la dernière période des transactions, les Tigres de Victoriaville lançaient un appel de dernière minute à Olivier Pouliot afin que celui-ci devienne leur 13e attaquant pour terminer la campagne. Un peu moins de deux mois plus tard, il évolue au sein du premier trio de l’équipe en compagnie de Brooklyn Kalmikov et de Mikhail Abramov.

«Ce sont deux joueurs incroyables. C’est facile de jouer avec eux. En te plaçant et en mettant ton bâton sur la glace, tu vas recevoir la rondelle. Sur mon premier but, Kalmikov m’a fait une passe transversale soulevée. C’était tout simplement incroyable. Je fais ce que j’ai à faire et ils sont en mesure de me donner la rondelle», a souligné Pouliot.

Grâce à cette promotion, le Rimouskois d’origine a été en mesure de trouver le fond du filet pour la première fois de sa carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Avec cette réussite, survenue à son 14e match dans le circuit Courteau, il espère bien que c’est le début d’une longue récolte. «C’était un sentiment incroyable de marquer ce premier but. Peu importe la ligue, quand tu inscris ton premier but, ça peut enclencher des choses par la suite, dont d’autres buts. J’en suis donc heureux», a-t-il fait valoir.

Évidemment, en complétant de belle façon Kalmikov et Abramov, Pouliot s’est assurément magasiné du temps supplémentaire en audition à leurs côtés. L’entraîneur-chef Louis Robitaille se montrait pleinement satisfait du rendement du hockeyeur sorti tout droit du champ gauche. «Il a été une petite peste avec la rondelle. Il était toujours hargneux. Ce n’est pas tout le monde qui peut évoluer avec des joueurs comme Mikhail et Brooklyn. Il faut que tu sois en mesure de les alimenter sans avoir peur de garder la rondelle. Pouliot, sans dire qu’il a un petit côté arrogant à son jeu, il n’est pas effrayé par grand-chose. Il est arrivé ici à Noël comme joueur non repêché et il a défoncé la porte. Il saisit la chance qui lui est offerte. Je suis fier pour lui, mais en même temps, il faudra de la continuité. Il a connu une bonne fin de semaine et nous allons nous attendre à la même chose dans la suivante», a insisté le pilote des Félins.

Pas étranger à un rôle sur le premier trio

Évidemment, si quelqu’un lui avait mentionné qu’il allait un jour évoluer sur le premier trio de l’équipe à son arrivée dans le giron des Tigres, Pouliot aurait probablement pouffé de rire. Jamais repêché, le patineur de 18 ans ne voulait qu’avoir la chance de savourer l’aventure du junior majeur québécois. «Quand je suis arrivé, je n’avais pas d’attentes. Je voulais faire de mon mieux et voir ce qui allait arriver. Je suis content de la situation et je vais continuer de travailler fort pour demeurer là et m’imposer.»

Partout où il est passé, il a récolté sa part de points à un rythme intéressant. À titre d’exemple, à sa première campagne complète dans le midget AAA avec les Albatros du Collège Notre-Dame, à l’âge de 17 ans, il a obtenu 42 points en 40 parties. Cette année, avec l’Everest de la Côte-du-Sud, il se dirigeait encore une fois vers une saison de plus d’un point par match (36 points en 31 parties). Le fait de se retrouver dans une position où il doit évoluer dans un rôle plus offensif ne lui est donc pas étranger. «Oui, j’ai déjà connu ça (jouer sur le premier trio). Dans le midget AAA, avec les Albatros du Collège Notre-Dame. J’évoluais avec Samuel Johnson et Christophe Chiasson. Ça allait bien. Je suis un joueur en mesure d’apporter de l’offensive à une équipe.»